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Cinq jeunes hommes ont été mis en examen jeudi, après la dégradation dans la nuit de samedi à dimanche au musée d'Orsay d'un tableau de Claude Monet, "Le Pont d'Argenteuil", a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet n'avait pas requis leur placement en détention et ils ont tous été remis en liberté, a-t-on précisé.
Les cinq personnes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été présentées jeudi à la juge d'instruction du TGI de Paris Carine Rosso, saisie d'une enquête pour "dégradation volontaire de bien public", une incrimination qui vise la détérioration du tableau, et "destruction en réunion", de la porte par laquelle ces cinq personnes sont rentrées.
Un seul des cinq hommes est poursuivi pour l'endommagement de la toile, qui aurait été déchirée sur une dizaine de centimètres.
Tous sont en revanche mis en examen pour la "destruction en réunion" de la porte, qui leur a permis de s'introduire dans le musée.
Parmi les mis en examen, quatre avaient été interpellés mardi dans les Yvelines. Le cinquième jeune homme s'était présenté la veille de lui-même à la police.
Les cinq garçons auraient reconnu s'être introduits dans le musée, l'un d'eux précisant qu'il se trouvait alors en état d'ébriété.
Selon la source proche du dossier, ils auraient réussi à pénétrer dans le musée par une issue de secours, quittant les lieux après "une dizaine de minutes" et surtout après la dégradation de la toile peinte en 1874.
La ministre de la Culture Christine Albanel avait affirmé dimanche qu'ils avaient mis "un coup de poing dans le tableau" avant de s'enfuir.
Il semblerait, selon des sources judiciaire et proche du dossier, que les cinq jeunes, qui ne seraient ni des Parisiens ni des malfaiteurs, soient entrés presque par hasard, ignorant qu'il s'agissait du Musée d'Orsay.
L'enquête en cours va notamment permettre d'en savoir plus sur les éventuelles défaillances du système de sécurité du musée, a-t-on déclaré de source proche du dossier.
