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Le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, a ordonné samedi l'annulation de tous les meetings électoraux prévus dans la capitale de la République démocratique du Congo par les candidats à l'élection présidentielle de lundi, en raison d'une "escalade" des violences, après des incidents qui ont fait au moins un mort dans une ambiance localement surchauffée, a constaté l'agence BELGA. Le président sortant Joseph Kabila, candidat à un second quinquennat, devait tenir un ultime meeting dans le stade des Martyrs - le plus grand de la ville -, de retour de campagne dans la province du Bas-Congo (ouest). L'opposant historique Etienne Tshisekedi et président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) avait quant à lui prévu de rassembler ses partisans Place du Cinquantenaire, près du Palais du peuple (parlement), situé à proximité immédiate. Une autre grosse pointure de l'opposition, Vital Kamerhe, devait pour sa part tenir un meeting dans un autre stade assez proche, celui de Tata Raphaël. "Toutes les manifestations publiques sont interdites sur l'étendue de la ville(-province de Kinshasa)", a affirmé la porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Thérèse Olenga, à la radio onusienne Okapi, une information confirmée par d'autres sources. Cette décision a été prise "en raison de l'escalade des violences", en particulier sur l'axe menant vers l'aéroport international de N'Djili. Selon Radio Okapi et l'AFP, au moins un homme est mort samedi, victime d'un jet de pierre à la tête dans la commune de Kimbanseke, dans l'est de Kinshasa, non loin de l'aéroport par lequel les candidats doivent regagner la capitale en ce dernier jour de campagne pour des scrutins présidentiel et législatifs toujours prévus lundi. (MUA)
