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La culture de poisson menacée par les fortes chaleurs: "Ils remontent à la surface, manquent d'air et crèvent"

À Bertogne, l’émulseur de Jean-Marie tourne 24h/24 et 7j/j pour réoxygéner son étang. Ce procédé est essentiel pour la survie de ses truites, surtout face au retour des grandes chaleurs. "Il y a un moteur, un axe et une hélice en dessous qui aspire l’eau de l’étang et la rejette après avoir été en contact avec l’air pour se recharger en oxygène, explique le pisculteur. S’ils ont trop peu d’oxygène, les poissons remontent à la surface, manquent d’air et puis ils crèvent." Chez Jean-Marie, un système de pale complète le dispositif.


 

Ce qui lui fait croire à un manque d’oxygène, c’est le niveau très bas du ruisseau qui alimente la pisciculture. "Ca a baissé depuis hier ou avant-hier d’environ 2 cm, calcule Jean-Marie avec une lame. Je ne sais pas si le niveau d’eau du ruisseau a déjà été plus bas…"

Sept semaines de sécheresse

Oui mais réoxygéner l’eau demande de l’énergie, ce qui va probablement mener l’agriculteur à augmenter ses prix pour conserver une rentabilité. "C’est entre 7 et 8 kilowatts par heure 24h/24 et cela fait 7 semaines que ça tourne comme ça, et on se fait quand ça va finir, à mon avis ça va faire très très mal quand on va recevoir la facture…" s’inquiète-t-il.

Pour l’instant, grâce à des températures nocturnes fraiches, la mortalité des poissons demeure limitée mais le pisciculteur devra se montrer vigilant durant les prochains jours.

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