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Chambre du Conseil du Procès des attentats de Bruxelles: un homme connu pour terrorisme rodait devant les bâtiments

Un homme a été interpellé ce mardi matin devant le Justitia, le nouveau bâtiment de justice conçu pour le procès des attentats, sur l'ancien site de l'Otan à Haren, où se tient actuellement la Chambre du Conseil du procès, nous confirme le parquet de Bruxelles. L'homme est connu des services de police pour des faits liés au terrorisme.

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Parallèlement à cet incident, les débats ont repris ce mardi matin. Certaines victimes ont encore fait le déplacement pour venir assister aux débats, ainsi que leurs avocats. Ceux de la défense se sont eux aussi présentés devant la chambre.

La parole a été donnée aux parties civiles qui souhaitent s'exprimer, puis le parquet fédéral présentera son réquisitoire en précisant pour quels inculpés il demande un renvoi devant le juge du fond, soit le tribunal correctionnel soit la cour d'assises.

"Il faut savoir ce qu'il s'est passé. Quatre ans et demi plus tard, j'attends la délivrance", a notamment déclaré F.C. en arrivant mardi matin à l'audience. Cet homme avait été erronément pris pour l'"homme au chapeau" vu à l'aéroport de Bruxelles-National juste avant les attentats. Il a déjà été mis hors de cause. Mais la procédure veut qu'il reste inculpé jusqu'à la clôture de l'instruction. "Pour moi, c'est extrêmement long et donc j'imagine que pour les victimes ça doit être encore plus intense. Hier, je n'ai entendu que des bonnes choses, que la police avait fait un excellent travail, mais ils ont oublié mon cas en fait. Je suis là. Il ne faut pas oublier que la police s'est trompée, qu'elle a pris une mauvaise piste. Mes affaires ont été saisies pendant un an et demi et je subis encore aujourd'hui ce préjudice. Je ne trouve pas normal de me retrouver ici. J'attends que la justice me libère enfin", a-t-il dit.

Me Guillaume Lys, l'avocat de l'organisation de victimes V-Europe, a déclaré qu'il espère que cette nouvelle journée d'audience apportera encore plus de clarté pour les victimes. "Il y a encore beaucoup de zones d'ombre. Car si ce n'était pas le cas, on n'aurait pas besoin de faire un procès", a-t-il déclaré avant cette seconde audience. "Nous voulons avancer vers une vérité qui puisse apporter des réponses aux victimes, parce qu'elles ont encore beaucoup de questions", a-t-il ajouté.

Pour rappel, la chambre du conseil de Bruxelles va devoir décider devant quelle juridiction devront être jugés les inculpés.

Le parquet fédéral souhaite que huit des 13 inculpés soient renvoyés aux assises pour assassinats et tentatives d'assassinat dans un contexte terroriste, ainsi que pour appartenance à un groupe terroriste. Il s'agit de Salah Abdeslam, d'Oussama Atar (qui serait mort en Syrie en novembre 2017), de Mohamed Abrini, de Sofien Ayari, d'Osama Krayem, d'Ali El Haddad Asufi, de Bilal El Makhoukhi et d'Hervé Bayingana Muhirwa.Concernant les frères Smail et Ibrahim Farisi, le parquet souhaite leur renvoi devant un tribunal correctionnel.Quant à Brahim Tabich et Youssef El Ajmi ainsi que F.C., qui a déjà été complètement mis hors de cause depuis plusieurs années, le parquet fédéral se dit favorable à un non-lieu.

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