Accueil Actu

Indépendants, ils ont décidé d'ouvrir leur commerce le 1er février prochain malgré l'interdiction: que risquent-ils?

Coûte que coûte, certains indépendants ont décidé d'ouvrir le 1er février prochain. Mais aller à l'encontre du règlement peut coûter très cher.

Peu importe les prochaines décisions du gouvernement, Alain ouvrira son restaurant le premier février prochain. Une décision qui ravit ses clients puisque depuis son annonce, il reçoit des centaines de réservations. Une action qui est surtout symbolique et vise à faire réagir les autorités. Alain Dewulf, restaurateur: "Les courriers de rappel et de mise en demeure commencent à être de plus en plus présents. Je ne peux plus continuer si on ne nous laisse pas travailler. J'avais peur du mot faillite. Cela fait 26 ans que je suis indépendant, maintenant je suis obligé de le prononcer clairement."

Les clients peuvent être considérés comme complices

La réouverture sans autorisation pourrait coûter très cher avec une double sanction: le bourgmestre peut ordonner l'ordre à la police de fermer l'établissement, saisir l'argent récolté lors de l'infraction et le matériel utilisé. Plus moyen donc d'organiser un service à emporter pour les restaurants. En plus de cela, il y a des poursuites pénales avec des amendes entre 750 et 4.000 euros. Les clients risquent d'être considérés comme complices de l'infraction.

Vincent Macq, procureur du Roi de Namur, précise à propos des indépendants récalcitrants: "Les infractions covid pour l'instant ce sont des amendes de 250 à 750 euros, on le sait, sauf pour le cas particulier des 'lockdown party' (fêtes clandestines). On entendra les personnes, on essaiera de voir les circonstances. (…) On a des fourchettes pour l'instant et les fourchettes évidemment sont faites aussi pour tenir compte de circonstances particulières."

750 euros, j'assume de ma poche

Anne D'Urbano, elle, est gérante d'un salon de coiffure à Namur: Elle sera aussi ouverte le premier février. L'amende de 750 euros ne fait pas peur à la gérante, mais elle craint surtout des peines plus lourdes comme la fermeture du salon: "750 euros? J'assume de ma poche, c'est pas un souci. Mais 4.000 euros et la fermeture de mon salon, point d'interrogation, ça je ne peux pas prendre le risque. (…) Mais je serai dans mon salon le premier (février) dans l'après-midi."

Elle reçoit déjà de nombreuses demandes de rendez -vous sur Facebook mais pour le moment, Anne n'a pas donné de rendez-vous à ses clients par peur qu'ils soient eux aussi sanctionnés.

COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce vendredi 15 janvier ?

À lire aussi

Sélectionné pour vous