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Deux villages russes à la frontière ukrainienne évacués après un incendie dans un dépôt de munitions

Deux villages russes ont été évacués jeudi à cause d'un incendie qui s'est déclaré dans un dépôt de munitions situé près de la frontière avec l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales.

Cet incendie intervient quelques jours après des explosions sur une base militaire et un dépôt de munitions situés en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, la Russie reconnaissant dans ce dernier cas un acte de "sabotage". "Un dépôt de munitions a pris feu près du village de Timonovo", situé à moins de 50 km de la frontière ukrainienne dans la province de Belgorod, a déclaré dans un communiqué le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov.

Aucune victime n'est à déplorer, mais les habitants de Timonovo et du village voisin de Soloti ont été "déplacés à une distance sûre", a-t-il poursuivi, ajoutant que les autorités enquêtaient sur les raisons de ce feu.

Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on pouvait voir une énorme boule de feu dégageant une épaisse colonne de fumée noire. Sur une autre, plusieurs explosions en succession rapprochée pouvaient être vues au loin. Le feu qui s'est déclenché jeudi intervient en pleine épidémie d'explosions touchant des installations militaires russes en Crimée.

Début août, l'explosion de munitions destinées à l'aviation militaire près de l'aérodrome militaire de Saki, a fait un mort et plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, c'est un dépôt de munitions qui était soufflé par des explosions. Dans ce dernier cas, Moscou a admis, fait rare, un acte de "sabotage". Signe que la situation reste explosive, les forces russes ont abattu jeudi soir un drone près de l'aéroport de Sébastopol, plus grande ville de Crimée et siège de la flotte russe en mer Noire, selon les autorités locales. "Selon les données préliminaires, un drone a été abattu près de l'aéroport Belbek par la défense antiaérienne. Il n'y a pas de dégât", a déclaré sur Telegram le gouverneur installé par Moscou en Crimée, Mikhaïl Razvojaïev.

Peu avant, la défense antiaérienne russe avait été activée près de la ville de Kertch, également en Crimée, où se trouve un pont raccordant la péninsule à la Russie continentale, construit à grands frais après l'annexion. "Les systèmes de défense antiaérienne ont été activés à Kertch. Il n'y a aucun danger pour la ville ou le pont", a affirmé un responsable régional, Oleg Krioutchkov, cité par les agences de presse russes.

Ces systèmes visent à intercepter et détruire des projectiles ou des aéronefs ennemis qui entrent dans leur rayon d'action. Mercredi, par la voix d'un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, Kiev avait menacé de "démanteler" ce pont que de nombreux Russes allant ou rentrant de vacances en Crimée empruntent actuellement.

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine fin février, Moscou a plusieurs fois accusé les forces ukrainiennes d'avoir effectué des frappes sur son sol, en particulier dans la région de Belgorod. Le mois dernier, des missiles se sont abattus sur la ville de Belgorod, chef-lieu de la province, faisant quatre morts, selon les autorités locales. Début avril, M. Gladkov avait accusé l'Ukraine d'avoir mené une attaque contre un dépôt de carburant à Belgorod avec deux hélicoptères.

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