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F1: Ferrari plus rapide de la 8e journée des essais de Barcelone, mais...

La vérité des essais n'est pas toujours celle de la course: si Ferrari domine la feuille des temps à l'issue des tests de pré-saison de Formule 1 vendredi, il en faudra plus pour priver Mercedes de son statut de favori -encore- en 2018.

Jamais on n'avait enregistré de chronos aussi rapides sur le circuit de Barcelone. Sebastian Vettel a profité à plein de sa surface refaite pendant l'hiver et des nouveaux pneus hyper-tendres (les plus véloces jamais utilisées en F1), pulvérisant jeudi le record du circuit: 1:17.182 contre 1:18.339 pour le Brésilien Felipe Massa il y a dix ans.

Outre l'Allemand, seul son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen et l'Espagnol Fernando Alonso (McLaren) sont passés sous la barre des 1 min 18 sec.

Vettel invitait toutefois jeudi à ne pas focaliser sur les temps: "Aujourd'hui, il y a tellement de variables qui entrent en compte qu'il est toujours difficile de se situer", rappelait le vice-champion du monde. "L'important, c'est que nous savons que notre voiture fonctionne comme nous le souhaitons. Je pense que nous pouvons encore nous améliorer, nous verrons..."

Fidèle à ses habitudes, Mercedes semble en avoir gardé sous le pied, privilégiant la deuxième semaine les longs relais à la vitesse pure. Sur des gommes moins rapides, le Britannique Lewis Hamilton (1:18.400) et le Finlandais Valtteri Bottas (1:18.560) se sont contentés des huitième et dixième temps combinés.

- Ricciardo: "avantage Mercedes" -

Le quadruple champion du monde se félicitait jeudi d'"une semaine très productive. Nous avons fait tout ce dont nous avions besoin, la fiabilité a été fantastique et la voiture fonctionne à merveille", assurait-il. "Des difficultés que nous avions eu l'an dernier, beaucoup semblent avoir disparu."

Si l'écurie allemande a véritablement dompté sa "diva", dont les caprices -notamment concernant la mise en température des pneus- l'avaient quelque peu handicapée la saison dernière, la concurrence aura fort à faire.

"Mercedes est encore rapide", convenait Daniel Ricciardo mercredi. "Si on évoluait tous dans les mêmes conditions aujourd'hui, ils auraient un petit avantage, mais je ne crois pas qu'il soit trop important. Je pense que nous serons bien plus proches que l'an dernier", estimait mercredi l'Australien de Red Bull, auteur du quatrième chrono de ces essais (1:18.047).

Derrière les trois +top teams+, Renault, revenue comme écurie à part entière en 2016, met la pression sur Force India, quatrième constructeur en 2016 et 2017, quand Haas, huitième lors de ses deux premières saisons en F1, surprend en plaçant ses deux pilotes dans le top 10.

Dans ce milieu de tableau apparemment ouvert, l'autre surprise vient de Toro Rosso dont le mariage à l'intersaison avec le motoriste Honda est pour l'instant heureux. Après trois années d'une union chaotique avec McLaren, le groupe propulseur japonais n'a pas failli pendant ces essais, permettant au Français Pierre Gasly de se hisser à la septième place (1:18.363).

- Alonso prêt pour l'Australie -

"Jusque-là, la seule chose dont nous avons besoin est un moteur fiable pour rouler le plus possible et c'est ce qu'ils nous ont fourni", se réjouissait l'intéressé mardi.

McLaren, en revanche, n'a pas failli à sa réputation d'abonnée à des essais hivernaux difficiles, forgée ces dernières années.

En huit jours, l'écurie de Woking a vu un écrou de roue, une attache d'échappement, la batterie et le turbo de son moteur Renault faire défaut. Ajoutez à cela une fuite d'huile et des problèmes de refroidissement, c'est l'équipe qui a le moins roulé pendant ces tests (619 tours contre 1040 pour Mercedes).

"Nous n'avons pas fait un travail suffisant de préparation de la voiture", a admis vendredi Eric Boullier, le directeur sportif de McLaren, évoquant "des problèmes mineurs" liés à des délais serrés. "Nous allons très rapidement revenir à la normale", promet-il.

Autant de couacs qui ne semblent pas inquiéter non plus Fernando Alonso. "Pour ce qui est des réponses dont nous avons fondamentalement besoin pendant ces tests, nous les avons toutes (...) Si l'Australie était demain, ça irait", clamait-il mercredi. Rendez-vous à Melbourne le 25 mars pour s'en assurer.

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