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Sur le tapis rouge du 78e Festival de Cannes, Tom Cruise a dévoilé ce qui pourrait être le dernier chapitre de la saga "Mission: Impossible". Une projection événement pour un héros insubmersible.
C’est à Cannes que Tom Cruise a choisi de poser un point final à l’une des franchises les plus lucratives du cinéma d’action. Le 8e opus, "Mission: Impossible – The Final Reckoning", présenté hors compétition, a attiré les regards au Palais des Festivals, avec une montée des marches rythmée par l’orchestre jouant la célèbre musique composée par Lalo Schifrin.
Le film, réalisé par Christopher McQuarrie, sortira en France le 21 mai. Il plonge à nouveau Ethan Hunt dans une mission de la dernière chance : affronter une intelligence artificielle menaçante, baptisée "l'Entité", bien décidée à prendre le contrôle des arsenaux nucléaires mondiaux pour précipiter l’humanité vers sa perte.
Malgré une durée record de 2h49, les premières scènes d'action ne surviennent qu'après une longue mise en place, à rebours de l’ADN de la série qui mise traditionnellement sur un rythme effréné et des cascades spectaculaires, réalisées sans doublure par Tom Cruise lui-même.
Un film entre héritage et nouveauté
Ce nouveau chapitre, écrit et tourné avant la réélection de Donald Trump, introduit une présidente des États-Unis afro-américaine, l’ex-directrice de la CIA Erika Sloane, incarnée par Angela Bassett. L’ennemi principal reste néanmoins classique : la Russie.
Visuellement, "The Final Reckoning" entend rivaliser avec son prédécesseur "Dead Reckoning" (2023), célèbre pour ses scènes de train en chute libre et son saut en moto depuis une falaise. Cette fois, le film propose notamment une expédition dans une épave de sous-marin au fond de l’océan et un affrontement aérien à bord de bimoteurs. "Les cascades sont devenues de plus en plus folles", a confié Tom Cruise, 62 ans, sur la Croisette. "Les gens peuvent avoir peur de l’inconnu, ça n’a jamais été mon cas. Qu’est-ce que je ressens face à la peur ? Je me dis : 'Ouh, c’est stimulant'", a-t-il lancé.

L’émotion d’un adieu
Tom Cruise a également rappelé la place particulière qu’occupe cette saga dans sa carrière : "C’est le premier film que j’ai officiellement produit et ça signifie tellement pour moi. On s’est beaucoup amusés à la faire (…) et l’aboutissement intervient maintenant", a-t-il déclaré, aux côtés du réalisateur Christopher McQuarrie.

Moins de 24 heures après une ouverture marquée par des messages politiques dans un contexte mondial instable, la venue de Tom Cruise a électrisé le tapis rouge, où résonnait la célèbre bande-son de la franchise. Cannes a vu défiler en un temps record plusieurs géants du 7e art, dont Robert De Niro et Leonardo DiCaprio.
La compétition officielle a aussi été lancée avec deux premiers films en lice pour la Palme d’or : "Sound of Falling" de l’Allemande Mascha Schilinski, saga intime sur quatre générations de femmes, et "Deux procureurs" de l’Ukrainien Sergueï Loznitsa, plongée dans l’univers des purges staliniennes. Enfin, l’émotion a dominé l’ouverture de la Quinzaine des cinéastes avec Enzo, dernier projet coécrit par Laurent Cantet avant son décès en avril 2024, et finalisé par son collaborateur de longue date Robin Campillo.



















