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"Le parcours mouvementé de l'ancien roi Constantin a été marqué et jalonné de moments turbulents dans l'histoire contemporaine du pays", a indiqué le Premier ministre conservateur, cité dans un communiqué de ses services.
Kyriakos Mitsotakis a indiqué que la mort de l'ancien roi "marque désormais l'épilogue formel, sur le plan humain aussi, d'un chapitre qui s'est définitivement clos (en Grèce ndrl) avec le référendum de 1974".
La monarchie en Grèce a été abolie par référendum en 1974 qui, avec une majorité de 70%, a mis fin à la dynastie danoise instaurée en 1863 par l'arrière-grand-père de Constantin II, Georges I. Descendant de la famille royale de Schleswig-Holstein-Glücksburg, Constantin était le cousin du souverain britannique Charles III et le parrain de son fils William. Il était aussi frère de Sofia, la mère du roi Felipe VI d'Espagne.
Constantin a subi une attaque cérébrale la semaine dernière et a été hospitalisé. Mais sa santé, déjà très affaiblie ces dernières années, s'est aggravée et il est décédé mardi soir.
Né à Athènes le 2 juin 1940, Constantin s'était marié à Anne-Marie, sœur de la reine Margareth II du Danemark, et laisse cinq enfants. Il avait accédé au trône à l'âge de 23 ans en 1964, l'une des périodes les plus agitées de l'histoire contemporaine grecque, marquée par de profondes divisions politiques et surtout le coup d'État des colonels (1967-1974).
Critiqué pour ne pas avoir alors empêché la junte, il avait quitté la Grèce en 1968 et vécu quarante ans à Londres, avant de rentrer dans son pays en 2013, continuant à se dénommer "roi" malgré une opinion publique hostile envers lui. "L'histoire a maintenant la parole. Il jugera équitablement et sévèrement Constantin de la vie publique", a indiqué Kyriakos Mitsotakis dans son communiqué, soulignant que "l'homme Constantin est déjà accompagné par le chagrin et le respect face à la perte de sa propre vie".