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(Belga) Longuement débattu mardi en commission du budget du Parlement de Wallonie, le budget régional doit y être voté ce vendredi après-midi avant d'être soumis à la sanction de la plénière le 19 décembre prochain. Si le résultat final ne laisse guère de doute - au jeu traditionnel de la majorité contre l'opposition - le cdH n'entend toutefois pas rendre les armes. Peu convaincu par les explications de différents ministres, le parti a décidé d'en reconvoquer deux en commission: le ministre-président Elio Di Rupo (PS) et la ministre régionale de l'Environnement, Céline Tellier (Ecolo).
"Le règlement du parlement autorise tout groupe politique estimant certaines réponses trop légères à reconvoquer des ministres en commission. C'est un droit qu'on ne veut pas utiliser à la légère mais nous avons tout de même décidé de rappeler le ministre-président Elio Di Rupo et la ministre de l'Environnement Céline Tellier", a expliqué le chef de groupe humaniste au parlement wallon, François Desquesnes. Dans la ligne de mire du cdH, "les incohérences" à propos du plan wallon de transition, l'absence de financement du plan de lutte contre la pauvreté et "les erreurs, pour un montant de 40 millions d'euros" dans le budget de la ministre Tellier. "Le plan de transition, doté de 4 milliards d'euros, est un élément phare du gouvernement wallon. Or, c'est une véritable cacophonie: Philippe Henry dit par exemple qu'il a été approuvé tandis qu'Elio Di Rupo parle d'une 'maquette budgétaire' et que Céline Tellier assure que des éléments peuvent encore y être ajoutés. Nous, nous aimerions y voir clair et comprendre la logique de ce plan", a détaillé M. Desquesnes. "Pour l'instant, on a l'impression que chacun a négocié sa part du gâteau, ce qui est différent d'un plan d'action cohérent", a-t-il ajouté. Quant au plan de lutte contre la pauvreté, "il ne contient ni chiffre, ni objectif". "On n'a même pas le premier euro pour simplement commencer l'écriture de ce plan", a regretté le chef de groupe humaniste en pointant enfin "les erreurs" dans la présentation budgétaire de la ministre régionale de l'Environnement. "Au total, a-t-il assuré, il y a un trou de 40 millions entre ce qu'elle nous annonce et ce qui se trouve dans ses tableaux budgétaires". "Notre objectif, ce n'est pas d'utiliser abusivement ce droit d'imposer une seconde session mais de forcer le gouvernement à corriger son budget. S'il ne le fait pas, nous déposerons des amendements budgétaires", a enfin averti François Desquesnes. (Belga)