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Une connaissance de Bilal El Makhoukhi s'est présentée mardi devant la cour d'assises de Bruxelles chargée du procès des attentats du 22 mars 2016, pour évoquer ses souvenirs de l'accusé.
"À l'époque, on faisait de la boxe anglaise ensemble. C'était après l'école, on était dans la vingtaine. C'était quelqu'un de très calme, très réservé, qui n'aimait pas les ennuis. Ce n'était pas un voyou, il faisait ses affaires et il rentrait chez lui", a décrit le témoin. "Je savais qu'il avait quitté la Belgique, mais je ne savais pas pour aller où. Je ne lui ai pas demandé pourquoi."
L'homme a également soutenu n'avoir jamais noté de changement dans le comportement de Bilal El Makhoukhi.
Il a ensuite confirmé avoir travaillé avec ce dernier, avant son départ pour la Syrie, dans une association d'aide aux démunis où ils ont croisé Jean-Louis Denis, soupçonné d'avoir embrigadé de jeunes belges pour combattre en Syrie. "On parlait beaucoup de religion dans cette association", a confirmé le témoin. "On disait qu'il fallait aider les pauvres, aider son prochain. On disait que la démocratie était un leurre, que c'était la raison pour laquelle il y avait des pauvres, qu'elle n'était pas compatible avec l'islam. Il y avait pas mal de jeunes qui venaient aider cette association. Moi, je venais juste faire ma bonne action, je suis contre tout ce qui est sectaire."
Comment son numéro s'était-il retrouvé dans le téléphone de Hervé Bayingana Muhirwa, qu'il a dit ne pas connaitre? Le témoin a affirmé n'en avoir aucune idée. La procureure a émis l'hypothèse que l'accusé ait pu récupérer le numéro du témoin à l'époque où ce dernier travaillait pour l'association. Me Juliette Lurquin a, elle, souligné que le témoin vendait des voitures et que son client pouvait s'être procuré le numéro dans cette optique.