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Danielle Iwens, qui travaillait pour Aviapartner à l'aéroport de Zaventem le 22 mars 2016, est venue livrer son témoignage mercredi après-midi devant la cour d'assises de Bruxelles. Parmi les nombreuses conséquences des attentats qui handicapent sa vie, celle de devoir "toujours voir les médecins experts désignés par les assurances" en fait largement partie. Leur "but est de toujours tout minimiser pour octroyer la compensation la plus faible possible", a-t-elle regretté.
Le 22 mars 2016, Danielle Iwens faisait les check-ins pour la compagnie Etihad à 07h58 quand un bruit sourd lui a fait penser à une explosion.
Rapidement, la deuxième explosion a suivi. Encore marquée par le Bataclan, Mme Iwens a décidé de courir non pas vers la sortie, mais vers le 5e étage. Elle s'est finalement retrouvée sur le toit, soulagée d'avoir pris son téléphone pour prévenir l'école de ses enfants et son mari qu'elle est vivante.
Après avoir rejoint le tarmac plus tard, voyant le nombre de victimes rassemblées, l'angoisse a pris le dessus et Mme Iwens a dû être emmenée à l'hôpital militaire de Neder-over-Hembeek en ambulance.
Sept ans plus tard, les symptômes physiques du stress ne la lâchent jamais. Le bruit, la foule, le brouillard, il y a de nombreux déclencheurs pour réactiver les angoisses.
Son quotidien est fait d'un stress permanent, de problèmes de concentration, d'insomnies et d'épuisement tant mental que physique. "Une autre conséquence, c'est que je dois toujours voir les médecins experts désignés par les assurances, dont le but est de toujours tout minimiser pour octroyer la compensation la plus faible possible", a-t-elle déploré. "En tant que victimes, nous sommes soumis à un stress énorme et nous ne sommes que très rarement pris au sérieux", a-t-elle ajouté, affirmant n'avoir plus de raison d'espérer que les dossiers des victimes seront traités correctement par les assurances.