Partager:
Une certaine accalmie dans la hausse des prix des terres agricoles s'est confirmée en 2022, avec un prix moyen à l'hectare toujours en hausse mais dans une moindre mesure que l'inflation, ressort-il de l'Observatoire du foncier agricole wallon, version 2023, présenté mercredi à Namur à l'avant-veille de la Foire agricole de Libramont.
D'emblée, le ministre wallon de l'Agriculture, Willy Borsus, a annoncé "un chiffre": 36.368 euros. "C'est le prix de vente moyen à l'hectare en 2022 des biens immobiliers agricoles non bâtis situés entièrement en zone agricole", a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse.
Ce montant, qui est donc une moyenne pour la Wallonie et masque d'importantes disparités sous-régionales entre, par exemple, l'Ardenne et le Brabant wallon, correspond à une augmentation de 4,1% par rapport au montant moyen de 2021. "Le prix de la terre agricole a continué à augmenter mais cette augmentation ralentit", constate M. Borsus.
Plus 4%, c'est en effet inférieur à l'inflation galopante de plus de 10% connue l'an dernier en Belgique. C'est également moins que les hausses des dernières années (+14,5% en 2021 par rapport à 2020, +6,4% en 2020 et +10,3% en 2019) et que la hausse moyenne annuelle de 6% sur la période 2017-2022.
"On voit une accalmie qui est, du reste, similaire à ce que l'on constate dans d'autres segments de l'immobilier", confirme le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de la Fédération royale des notaires de Belgique (Fednot). "C'est assez remarquable après des années de très grosses augmentations. Il y a une forme de tassement, mais quand il faut vendre, cela se vend, même si cela prend plus de travail qu'il y a un an et demi ou deux ans", ajoute le notaire.
La principale raison derrière cette légère accalmie se trouve dans la forte remontée des taux d'intérêts.