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Deux victimes de la catastrophe du Bois du Cazier formellement identifiées

Le travail sur les ADN des 14 dépouilles non identifiées de la catastrophe du Bois du Cazier a permis d'identifier formellement deux mineurs, ont révélé les responsables du DVI (Disaster Victim Identification) de la police fédérale, mardi, lors de la présentation des résultats de ce vaste travail entamé à l'automne 2021 avec l'exhumation des dépouilles au cimetière de Marcinelle.

Selon les membres du DVI, 12 autres dépouilles n'ont pu être identifiées. Dans quatre cas, les résultats par ADN ont exclu qu'il puisse s'agir des mineurs recherchés. Dans cinq cas, les résultats sont non concluants. Enfin, dans trois cas, les équipes impliquées dans le projet n'ont trouvé aucun descendant sur lequel appuyer une comparaison par ADN.

Ce travail d'identification est né de la volonté du fils d'une victime italienne non identifiée. Exprimée dans un courrier au ministre italien des Affaires étrangères en 2019, sa demande a peu à peu mobilisé jusqu'à l'implication en Belgique d'une série d'acteurs policier, judiciaire et académique.

Les analyses réalisées ont été de différents ordres. Mais, dans leur volet central, elles ont consisté à prélever de l'ADN sur les dépouilles non identifiées, à en tirer des profils ADN et à comparer ceux-ci avec ceux des descendants des victimes.

Les responsables du DVI ont apporté des précisions quant à la façon d'interpréter les "résultats non concluants". Ces derniers peuvent être liés selon eux au fait que les comparaisons ADN n'ont pu être basées sur un frère, une sœur ou un enfant.

Une autre piste a été sous-entendue à demi-mots pour les "résultats d'exclusion par ADN": le fait que des corps aient pu être "confondus" dans les jours qui ont suivi la catastrophe de 1956. Dans un des cas, et sur base d'éléments probants, l'hypothèse a d'ailleurs motivé une nouvelle demande d'exhumation.

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