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La Belgique souhaite conclure "aussi vite que possible" un accord avec la Norvège pour exporter via gazoduc du CO2 industriel, a confirmé le Premier ministre Alexander De Croo, lundi au cours d'une visite sur le site gantois du géant de la sidérurgie ArcelorMittal, aux côtés de son homologue norvégien Jonas Gahr Støre.
"Une coopération transfrontalière s'impose si l'on veut que le captage et le stockage du carbone (CCS) contribue efficacement à atténuer les changements climatiques", a souligné M. De Croo.
Le chef du gouvernement norvégien a quant à lui salué "le début de négociations officielles entre nos deux pays" sur ce point. "Il importera de renforcer la coopération dans le domaine du CCS, de l'éolien en mer et de l'hydrogène pour réaliser nos objectifs climatiques", a-t-il ajouté.
Un accord de principe a déjà été signé en février 2022 entre les deux pays sur la coopération énergétique dans les domaines de l'énergie éolienne offshore, de l'hydrogène et du CCS. Il doit notamment permettre le transport transfrontalier et le stockage géologique permanent de CO2 sur le plateau continental norvégien, au large du littoral. Le gouvernement fédéral belge, la Région flamande et la Région wallonne ont engagé des négociations officielles avec la Norvège en vue de conclure un tel accord.
Concrètement, un pipeline de CO2 devrait à terme relier la Belgique au littoral norvégien, qui dispose de champs de stockage gazier. Le coût de ce pipeline avoisine le milliard d'euros. Le projet devrait aboutir dans les 10 ans, mais un cadre juridique doit encore être élaboré.
La rencontre sur le site d'ArcelorMittal, l'un des plus gros émetteurs de CO2 du nord du pays, impliquait également d'autres entreprises belges et norvégiennes telles que Equinor, Engie, Fluxys et North Sea Port, qui collaborent à ce projet de décarbonation.