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En politique, les députés de la Fédération Wallonie-Bruxelles doivent voter le décret paysage. Aujourd'hui, le texte est déjà passé en commission avec l'appui du PTB, mais sans le MR. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ? Loïc Parmentier fait le point avec nous.
Ce vote est-il acquis ou il y a-t-il encore quelques obstacles ? "Le vote est acquis, mais oui, il y aura encore des obstacles", nous explique notre journaliste.
En effet, pour le vote, on devrait avoir une confirmation : celle d'une majorité alternative PS-ECOLO-PTB, en faveur de la réforme du décret Paysage. Un vote sans le MR ce qui a d'ailleurs fait imploser le gouvernement de cette communauté.
"Maintenant, sur les obstacles, parce qu'il y en a aussi, le MR et les Engagés ont tous les deux demandé l'avis du Conseil d'État, ce qui pourrait ralentir le processus parlementaire", note notre journaliste.
Petite astuce réglementaire ici au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : cela n'empêchera cependant pas le vote. "J'ai soumis ce texte à plusieurs avis juridiques externes et ils sont tous dévastateurs", note Diana Nikolic, cheffe du groupe MR au Parlement. "Ce texte est mal ficelé, improvisé et crée de grands risques juridiques".
"Nous déposons une demande d'avis au Conseil d'État, pas pour faire une manœuvre de retardement, mais parce que le train fou lancé par le PS, Écolo et le PTB bouscule tous les garde-fous, les écarte tous, que ce soit sur le plan budgétaire ou juridique", note quant à lui Benoit Dispa, chef de groupe des Engagés.
"S'ils avaient voulu bloquer le vote, s'ils estimaient vraiment qu'il y avait un danger constitutionnel, ils auraient dû demander l'avis du Conseil d'État en commission et ils ne l'ont pas fait", soutient Martin Casier, député PS et donc membre de cette majorité alternative. "Je pense que maintenant, on est dans une manœuvre politique d'essayer de repousser le texte et heureusement, le règlement est bien fait puisque comme ils ne l'ont pas fait en commission, s'ils le font aujourd'hui en plénière, effectivement, nous pourrons passer outre".