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Les manifestants du non marchand excédés par la dégradation de leurs conditions de travail

Les secteurs de la santé et du bien être se sont rassemblés dans les rues de Bruxelles mardi matin pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

C'est déjà la troisième manifestation en 2023 pour le front commun du secteur non marchand. Pour l'occasion, ce sont environ 11.000 personnes qui sont descendues dans la rue, selon une estimation des syndicats, là où la police en a compté environ 7.000.

Dans le cortège menant à la gare du Midi, l'ambiance alternait entre festivité et pessimisme. Alors que des manifestants chantaient sur des airs populaires, une infirmière a accroché une blouse parée d'un dessin de fantôme sur un poteau en hommage à "l'hôpital fantôme, ce qui restera quand il n'y aura plus de gens".

Deux infirmières de la région de Charleroi partageaient la même amertume. "Je ne vois pas comment ça va changer les choses", a estimé l'une d'entre elles. "Revaloriser le métier, oui, mais il faut trouver des gens et il n'y a personne sur le marché", déplorait-elle ainsi.

"Il faudrait motiver les jeunes à aller aux études, mais ça devient compliqué", renchérissait sa collègue. Toutes deux travaillent dans un hôpital, un milieu qu'elles trouvent court-circuité par l'aide à domicile, plus rémunérée et attractive.

Non loin de là, un aide à domicile nuançait: "c'est un secteur très sous-financé, géré par des ASBL qui manquent de moyens", expliquait-il. Il travaille depuis plus de dix ans dans la région de Mons et a assisté à la dégradation progressive des conditions de travail ces dernières années. "Il faut agir au plus vite", lance-t-il.

Outre une réduction collective du temps de travail, le front commun réclame de meilleures conditions d'exercice, davantage de soutien et une meilleure rémunération.

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