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Les syndicats exigent un meilleur plan social pour les travailleurs de l'usine automobile VDL Nedcar à Born, aux Pays-Bas, à un jet de pierre de la frontière belge. En cas de réponse insatisfaisante de la direction, ils entameront lundi une grève de 48 heures, ont-ils annoncé mercredi.
Une action spontanée a éclaté mercredi matin dans l'usine automobile. Des travailleurs ont bloqué les accès et sorties du site. Presque l'ensemble du personnel a débrayé et voulait poursuivre la grève jeudi.
Du côté du syndicat FNV Metaal, Ron Peters explique que les syndicats ne soutiennent pas cette grève spontanée mais la comprennent très bien. Les syndicats ont envoyé un ultimatum à la direction: ils veulent une enveloppe de 240 millions d'euros pour un plan social alors que la direction ne serait pas prête à aller plus loin que le minimum légal, à savoir 120 millions d'euros auquel elle ajouterait tout de même 17 millions d'euros. Inacceptable aux yeux des syndicats.
L'avenir de l'usine est assombri par un risque de licenciements massifs dans les prochains mois. Le contrat avec BMW pour la production du modèle Mini arrive en effet à son terme début 2024 et actuellement aucune perspective se dégage qui permettrait de faire encore tourner l'usine après la fin de ce contrat. Même les syndicats ne croient plus vraiment à l'arrivée d'un nouveau modèle. "Si cela devait arriver, ce serait un miracle et cette usine pourrait devenir pour moi un lieu de pèlerinage", affirme le syndicaliste Ron Peters.
L'usine emploie plus de 3.800 travailleurs, dont plus de 600 Belges, notamment des anciens de Ford Genk.
Un porte-parole de VDL a indiqué que la direction allait examiner l'ultimatum syndical et y répondre le plus rapidement possible. Cet ultimatum arrive à échéance vendredi midi.