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Une meilleure intégration des minorités ethnoculturelles sur le marché de l'emploi permettrait d'augmenter, chaque année, le produit intérieur brut (PIB) européen de 120 milliards d'euros par an, selon une analyse du bureau McKinsey publiée lundi.
Dans les pays de l'Union européenne, les personnes dites de minorités ethnoculturelles représentent 5 à 18% de la population nationale, avec une moyenne de 10% (15% en Belgique). Suivant les pays, entre 22 et 44% d'entre elles sont détentrices d'un diplôme d'études supérieures, soit une proportion semblable aux autochtones. En Belgique cependant, elles sont 32% à avoir fait des études supérieures contre seulement 27% de la population dite locale.
Pourtant, au Plat Pays, le taux de chômage des minorités ethnoculturelles est plus de trois fois supérieur à celui des non-minorités et elles sont presque deux fois plus susceptibles d'être surqualifiées pour leur fonction. Elles ne représentent que 8% du groupe des professions les mieux rémunérées, mais environ 20% des professions les moins bien payées.
Alors que plus d'une entreprise belge sur deux estime que la pénurie de talents s'aggravera encore d'ici 2027, l'analyse de McKinsey conclut que des efforts visant à recruter des professionnels issus de minorités ethnoculturelles pour combler les pénuries de compétences et de talents pourraient, à l'échelle européenne, contribuer à hauteur de 120 milliards d'euros supplémentaires au PIB chaque année, aider les entreprises à pourvoir environ un quart des emplois vacants, et employer 1,6 million de personnes supplémentaires sur le Vieux Continent.