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"Ce constat d'échec n'est pas une surprise depuis la prise de position du MR lundi à l'issue de son bureau de parti", commente mardi soir le vice-Premier ministre PS Pierre-Yves Dermagne, tout en saluant le travail réalisé par le Premier ministre Alexander De Croo et le ministre des Finances Vincent Van Peteghem. "Il y avait six partis autour de la table dans une logique de trouver un compromis... et un parti n'était pas dans cette logique."
Selon le socialiste, les exigences posées par les libéraux francophones sortaient du cadre de l'accord de gouvernement. A ses yeux, il s'agissait de procéder à un "tax shift" (glissement de la fiscalité) et non à un "tax cut" (diminution de la fiscalité), comme le réclamait le MR. Ce glissement devait s'opérer de la fiscalité sur le travail vers, principalement le capital et la richesse et aussi la consommation.
"Mais le MR a remis en cause cette logique, évoquant notamment des économies sur les allocations de chômage (durcissement, exclusions, limitation)", relève Pierre-Yves Dermagne, jugeant ces propositions "hors cadre".
"A un moment, il faut acter l'échec. Ce n'est pas un moment facile, mais cela ne signifie pas la fin du gouvernement", ajoute-t-il, en rappelant les accords engrangés sur la prolongation du nucléaire et la réforme des pensions ainsi que la libération d'Olivier Vandecasteele. "Mais, dans les négociations à venir, nous serons plus vigilants. Les masques devront tomber plus rapidement", avertit-il.
Le gouvernement fédéral n'a pu s'accorder mardi soir sur un projet de réforme fiscale. Après de longues discussions, le Premier ministre, Alexander De Croo, "a dû constater que parvenir à un accord n'était pas possible sans impacter significativement la situation budgétaire", a annoncé son cabinet à l'issue d'une réunion en comité ministériel restreint.