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Une quarantaine de manifestants ont exigé lundi soir des changements radicaux en ce qui concerne le racisme au sein de la police. La manifestation était organisée dans le cadre de la mort d'Adil, un jeune homme décédé à Anderlecht en 2020 après avoir été violemment percuté par un véhicule de patrouille, alors qu'il fuyait un contrôle policier. La manifestation s'est déroulée devant l'hôtel de ville de Saint-Gilles, où se tenait alors un conseil de police.
"L'objectif de cette action est d'interpeller le conseil de police", a déclaré Anas Amara, travailleur social et organisateur de la manifestation. "Nous voulons mettre certaines revendications sur la table. La première est que des mesures disciplinaires soient prises à l'encontre des policiers qui ont tué Adil en 2020, que ces policiers soient tenus pour responsables et qu'ils soient licenciés."
"Une deuxième demande est que la police se constitue partie civile dans l'affaire Adil, et ce après la révélation du rapport administratif interne du département de police concerné". L'organisation réclame qu'une plainte soit déposée par la police auprès du procureur du Roi, sur la base de ce rapport administratif. "Si elle ne le fait pas, nous le ferons nous-mêmes", a averti Anas Amara.
De manière plus générale, les manifestants exigeaient que les services de police entreprennent une réforme en profondeur pour mettre un terme aux "violences policières racistes".