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Instagram, Facebook, Whatsapp: voici combien de temps les Belges passent en moyenne sur les applications de Meta

Chez nous, les réseaux sociaux du groupe Meta sont de loin les plus utilisées. Les Belges y passent en moyenne 1h35 par jour. Parfois au détriment de leur qualité de vie. Une habitude dont il est parfois difficile de se défaire.

Facebook compte 6,4 millions d'utilisateurs mensuel actifs, Instagram, environ 5 millions d'utilisateurs. 5 millions aussi sur Messenger. Sur WhatsApp, on estime que c'est au-delà de 5,5 millions. Dans les rues de Charleroi, le constat est le même : "J'utilise Facebook, Instagram, Messenger. Tous les jours, je vais voir", lance une passante. "Facebook, je vais quand même une fois toutes les heures, au moins voir un peu ce qui se passe sur le fil d'actualité. Instagram, peut-être une fois par jour le soir", précise une autre femme.

En moyenne, chaque jour, le Belge passe environ 1h35 sur les réseaux sociaux. Et même si tous disent s'en méfier, difficile de s'en passer : "On ne sait jamais, on entend tellement des choses. Qu'ils vont sur le téléphone, qu'ils prennent tous les renseignements des gens, je méfie de ça", avoue une passante.

Via les réseaux sociaux, les données personnelles sont en effet collectées, interprétées et utilisées par les publicitaires pour des campagnes très ciblées. "Il y a des données liées à votre équipement, avec quel smartphone vous vous êtes connecté. Des données liées à vos contenus, ceux que vous publiez, ceux que vous commentez, ceux que vous likez. Des données liées à votre localisation. Et puis il y a aussi toutes les données que vous offrez en vous connectant via votre compte Facebook, par exemple, sur d'autres applications, des sites de e-commerce, par exemple", développe Xavier Degraux, formateur et consultant en réseaux sociaux.

Grâce à la publicité, Meta génère 99% de son chiffre d'affaires. Chaque utilisateur rapporte 40 euros par an. "En 2024, le chiffre d'affaires de Meta est aux alentours de 160 milliards de dollars. Et le bénéfice net qu'ils sont parvenus à tirer de ce chiffre d'affaires est en hausse de quasiment 60%, à 60 milliards de dollars", précise le consultant en réseaux sociaux.

Mettre à mal le sens critique

Au-delà de l'aspect financier, il y a aussi l'impact psychologique non négligeable de ces réseaux sociaux. Une réelle dépendance se crée avec toutes les dérives que cela entraîne. "Tout d'abord, il y a le temps que ça représente. Et ce temps est souvent au détriment de l'hygiène de vie. Que ce soit du temps de sommeil, que ce soit de l'alimentation, que ce soit d'autres activités plus saines. Il y a aussi un phénomène assez important. Les algorithmes ciblent les informations qui sont proposées à l'utilisateur. Et donc, ça met à mal le sens critique", explique Emilie Maroit, psychologue. Selon cette psychologue, il est important de limiter l'accès aux jeunes. Pour les adultes, elle conseille de faire des périodes de sevrage.

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