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La pandémie de Covid a bien un impact négatif dans les écoles. C'est ce que révèle la dernière étude Pisa, qui évalue les acquis des élèves de 15 ans dans les pays développés. Comme d'autres, le niveau des francophones a, lui aussi, baissé dans toutes les matières, surtout en mathématiques.
Comment expliquer que le niveau de nos élèves ne soit pas des plus performants ? Est-ce un problème de choix politique, d'investissement?
L'absentéisme des professeurs est un des facteurs relevé par un directeur d'école que nous avons rencontré. Pour lui, le constat est clair, le niveau baisse jusqu'à -10% de réussite chaque année dans certaines classes. "Cela est dû à un manque d'implication des élèves, parfois aussi lié à l'absentéisme des enseignants. Et éventuellement le niveau social et économique parfois des parents de nos élèves", selon Mustapha El Ghali, le directeur de l'athénée royale d'Evere.
Mais ce n'est pas le cas de tous les élèves. Une irrégularité que dénoncent aussi les syndicats. "C'est un système très inégalitaire puisqu'on trie les élèves. Les résultats des bons élèves restent très bons. Dans toutes les enquêtes Pisa, ils sont toujours dans la moyenne supérieure. Mais l'écart-type entre les bons et les mauvais, est très important. Ce qui fait que la moyenne baisse en général. C'est parce que notre système est inégalitaire. On est dans un marché scolaire", estime Joseph Thonon, le président CGSP Enseignement.
Des chiffres à relativiser car si le niveau des résultats diminue, les élèves belges se placent dans la moyenne de l'OCDE dans toutes les matières testées. "L'analyse des résultats de l'enquête Pisa, effectuée auprès de nos élèves de 15 ans à la sortie de la crise sanitaire du Covid, démontre que la Fédération Wallonie-Bruxelles a bien résisté aux effets de la crise sur le plan des apprentissages, et même mieux que plusieurs pays ou entités habituellement très performants", a indique Caroline Désir, la ministre de l'Education (PS).
Autre facteur qui devrait jouer favorablement dans les années à venir: la mise en place progressive des réformes prévues par le Pacte d'excellence. Un pacte qui doit arriver à échéance en 2030.