Partager:
Le périphérique sud de Caen demeurait fermé dimanche soir alors les forces de l'ordre intervenaient au niveau de l'échangeur d'Ifs, au sud, pour disperser un millier de gilets jaunes, notamment au moyen de gaz lacrymogène.
L'opération, démarrée à 16H30, se poursuivait dans la soirée, selon un point de la préfecture du Calvados à 18H00.
"La décision d'intervention s'explique par l'entrave à la circulation sur cet accès à Caen et son périphérique et l’impossibilité d’établir un dialogue avec les manifestants sur place", a indiqué la préfecture. Elle évoque des manifestants "restés en attroupements", qui "ont refusé de se disperser après les sommations faites conformément à la loi". "En conséquence, le boulevard périphérique sud demeure fermé", a-t-elle indiqué.
Le préfet du Calvados Laurent Fiscus "appelle les manifestants à cesser leurs actions et à évacuer les sites encore occupés". Le préfet "appelle également les usagers de la route à redoubler de vigilance avec la nuit tombée et à la responsabilité de tous les manifestants en laissant les véhicules circuler".
"L’intervention a donc nécessité l’usage de la force publique, modéré et proportionné, pour contraindre les manifestants à se disperser et à libérer le site" a indiqué la préfecture. "Le préfet du Calvados rappelle que cette manifestation comme la quasi totalité de celles faites depuis hier n’avait pas été déclarée et est donc illégale", a-t-elle ajouté.
Arrivés par l'est, neuf cars de gendarmes mobiles étaient visibles vers 16H00 au niveau de l'échangeur - le plus important point de blocage autour de l'agglomération de Caen dimanche -, où les forces de l'ordre s'étaient déployées, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les "gilets jaunes" y avaient installé un barrage filtrant à la mi-journée, laissant passer les véhicules au compte-goutte.
Vers 16H30, devant l'arrivée d'un groupe de manifestants formant un bloc assez compact, les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogène pour les disperser. La plupart ont rebroussé chemin et les gendarmes ont aussi essuyé quelques jets de bouteilles.
Une poignée de frondeurs faisaient face aux gendarmes, éloignés d'une cinquantaine de mètres, au milieu des colonnes de fumée noire et des feux de palettes et de pneus allumés par des manifestants sur la chaussée.
Dans la matinée, les forces de l'ordre étaient intervenues vers 10H00, pour lever "dans le calme" deux points de blocage installés par des manifestants sur le périphérique sud de la ville, selon la préfecture.
L'intervention était motivée par des dégradations graves commises durant la nuit, avec l'incendie d'un radar et des feux de palette sur la chaussée.
La préfecture a aussi évoqué "la forte suspicion, rapportée par des automobilistes, de dégradations et d’extorsions commises à l'encontre des occupants des véhicules entravés durant la nuit sur ce barrage par des manifestants se disant gilets jaunes."