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Le conflit social à la rédaction du Soir s'envenime. Ses journalistes ont en effet approuvé massivement jeudi après-midi le dépôt d'un préavis de grève, a-t-on appris auprès de la délégation du personnel.
Des journalistes réclament des repos compensatoires
La rédaction réclame que des jours de repos compensatoires soient octroyés à la vingtaine de journalistes qui y ont été engagés après 2013. A l'inverse de leurs collègues plus anciens, ceux-ci ne bénéficient d'aucun jour de repos pour compenser leurs prestations au-delà des 38 heures de travail hebdomadaires prévues par leur contrat. Ils réclament dès lors de pouvoir disposer de 12 jours de repos compensatoires par an, en plus de leurs congés légaux, pour contrer l'épuisement. Selon les représentants du personnel, la fatigue intense a déjà provoqué plusieurs arrêts maladie au sein de la rédaction. Plusieurs réunions organisées ces dernières semaines entre direction et représentants de journalistes n'ont pas permis d'aboutir à un accord.
Une action menée ce jeudi
Jeudi matin, en guise d'avertissement, les journalistes de la rue Royale avaient observé un arrêt de travail spontané de quatre heures qui avait fortement perturbé la production de deux sites d'infos du Soir. Jeudi après-midi, ceux-ci ont approuvé le dépôt d'un préavis de grève à une très large majorité, a précisé le front commun syndical.
La réaction de la direction
Contacté par Belga après cette annonce, le directeur général du Soir, Olivier De Raeymaeker, dit "prendre acte" du dépôt du préavis. "Nous restons à disposition des représentants du personnel pour la poursuite des discussions", ajoute-t-il. M. De Raeymaeker rappelle toutefois qu'une augmentation du nombre de jours de congés a déjà été validée avec effet immédiat.
Pour lui, le différend actuel ne porte pas sur l'opportunité d'octroyer des jours de repos compensatoires, mais plutôt sur les modalités d'application. Là où les représentants des travailleurs réclament un régime collectif et forfaitaire, la direction préfère, elle, un système d'attribution qui tient plutôt compte des besoins individuels de chacun des journalistes, a-t-il conclu.