Partager:
Des écologistes ont annoncé mercredi la découverte d'une cargaison cachée de près d'une tonne d'ailerons de requins, dont certains provenant d'espèces menacées, transportée à Hong Kong par la compagnie Singapore Airlines qui interdit pourtant ce type de fret.
Hong Kong est l'une des principales plateformes pour le commerce d'ailerons de requins, qu'on trouve aisément dans les restaurants et commerces de la ville. Le prélèvement d'ailerons sur des espèces menacées de squales est cependant interdit.
Sous la pression des défenseurs de l'environnement, des compagnies aériennes et des armateurs ont décidé de ne plus transporter d'ailerons.
Selon l'association internationale Sea Shepherd, la cargaison de 989 kg est arrivée il y a quelques jours dans l'ancienne colonie britannique en provenance de Colombo, via Singapour.
Des ailerons de requins-baleine, une espèce en danger, étaient cachés dans la cargaison, selon le groupe écologiste.
"Singapore Airlines est une nouvelle victime de ces contrebandiers, qui ont trompé la compagnie en qualifiant la cargaison de +produits de la mer séchés+ pour éviter ses contrôles internes", a déclaré Gary Stokes, directeur pour l'Asie de Sea Shepherd Global.
La compagnie aérienne, qui a interdit le transport d'ailerons de requins en 2014, a déclaré avoir mis l'expéditeur sur sa liste noire.
Singapore Airlines ajoute avoir demandé à son personnel de vérifier les cargaisons libellées "produits de la mer séchés".
Selon World Wildlife Fund, plus de 70 millions de requins sont tués chaque année pour leurs ailerons et de nombreuses espèces de squales sont menacées.
D'énormes quantités d'ailerons sont expédiés chaque année à Hong Kong et la plupart finissent en Chine continentale.
Sea Shepherd a demandé au gouvernement hongkongais de durcir sa législation pour combattre le trafic d'animaux sauvages.
La consommation d'ailerons de requins a cependant baissé dans la métropole hongkongaise.
En 2013, l'exécutif hongkongais avait annoncé qu'il ne servirait plus d'ailerons de requin et de thon rouge aux réceptions officielles, souhaitant donner "le bon exemple" pour lutter contre l'extermination des espèces menacées.
Des chaînes hôtelières de luxe comme Shangri-La et Peninsula Hotels les avaient également fait disparaître des menus en 2012 et 2011.