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Le Japon a formellement demandé aux Etats-Unis d'extrader deux Américains soupçonnés d'avoir aidé l'ancien magnat de l'automobile Carlos Ghosn à fuir la justice nipponne dans des conditions rocambolesques fin 2019.
Michael Taylor, 59 ans, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, et son fils Peter Taylor, 27 ans, sont en détention depuis leur arrestation le 20 mai à Harvard, dans le Massachusetts, à la demande de Tokyo.
Conformément au traité qui lie les deux pays, le gouvernement nippon avait 45 jours après leur interpellation pour transmettre sa demande formelle d'extradition par les canaux diplomatiques. C'est désormais chose faite, a indiqué un procureur fédéral dans des documents joints jeudi à la procédure.
Leurs avocats ont demandé l'annulation de la procédure ou, a minima, leur remise en liberté provisoire, mais les procureurs estiment qu'ils présentent un "grand risque de fuite".
Les deux hommes, ainsi que le Libanais George-Antoine Zayek, sont accusés par Tokyo d'avoir aidé l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors à échapper à la justice japonaise le 29 décembre.
Accusé de malversations financières, le grand patron qui dispose des nationalités française, libanaise et brésilienne, était en liberté sous caution, avec interdiction de quitter le Japon, quand il a été exfiltré de l'archipel caché dans un caisson pour instrument de musique.
Carlos Ghosn est depuis réfugié au Liban qui n'a pas de traité d'extradition avec le Japon. Lors d'une conférence de presse très médiatisée, il s'est posé en victime d'un "coup monté" et a assuré ne pas avoir eu "d'autres choix" que de fuir une justice "partiale".