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Le roi de la MotoGP Marc Marquez retrouve à partir de vendredi le Circuit des Amériques où il est invaincu depuis 2013: rien de mieux pour se relancer et effacer les polémiques du Grand Prix d'Argentine.
Depuis 2013, le Championnat du monde fait escale à Austin (Texas) et Marquez y collectionne les victoires, les poles et les meilleurs tours en course.
Le pilote Honda, double champion du monde en titre, a réussi le "hat-trick" à quatre reprises sur les cinq éditions de la manche américaine: seul l'Italien Andrea Iannonce l'a privé du tour le plus rapide en course en 2015.
"C'est un circuit où j'ai de bons souvenirs, j'y ai signé ma première pole et ma première victoire en Grand Prix", rappelle le quadruple champion du monde. "Depuis, on a toujours réussi à être fort sur ce circuit, c'est un bon endroit pour viser un bon résultat, mais chaque saison est différente".
L'Espagnol de 25 ans sera très surveillé, pas seulement parce qu'il est sans rival sur le très technique tracé d'Austin, mais aussi car son comportement en course lors de la 2e manche de la saison début mars sur le circuit des Thermes de Rio Hondo (Argentine) a fait polémique.
- "Il détruit notre sport" -
Après avoir reçu une pénalité en début de course, Marquez, survolté, a entamé une impressionnante remontée, mais, trop agressif, il a envoyé au tapis l'Italien Valentino Rossi.
Et c'est peu dire que le nonuple champion du monde n'a pas apprécié: après la course, il a refusé de rencontrer Marquez venu lui présenter ses excuses et a mis la pression sur Mike Webb, le directeur de course du Championnat MotoGP.
"Il doit faire quelque chose pour que Marquez ne se comporte plus comme ça. Il a une grande responsabilité", a-t-il estimé.
Selon Rossi qui a terminé le GP d'Argentine en 19e position, Marquez "détruit notre sport, car il n'a aucun respect pour ses adversaires, jamais".
Mais Marquez n'est pas son seul souci: le vétéran italien (39 ans) ne s'est jamais imposé sur le Circuit des Amériques où sa Yamaha éprouve chaque année de grandes difficultés.
"C'est un circuit très difficile pour moi et pour la (Yamaha) M1, mais je suis toujours heureux de venir ici", assure-t-il.
Sa situation au classement général où il est 8e avec 16 points, à 22 points du leader britannique Cal Crutchlow (Honda) et à quatre longueurs de Marquez, 5e, n'est en rien alarmante.
- Zarco rêve de victoire -
Mais à l'image du Français Johann Zarco (Yamaha), les outsiders ne font aucun complexe face aux cadors.
Auteur de la pole position pour le coup d'envoi de la saison au Qatar, Zarco a confirmé en Argentine en terminant 3e et rêve d'offrir à la France une quatrième victoire dans la catégorie-reine, qui serait la première depuis 1999 et le succès de Régis Laconi au GP de Valence.
"C'est un circuit très éprouvant physiquement, sans doute l'un des plus techniques du Championnat, où il est difficile de générer de la vitesse", prévient Zarco, 3e du classement général à 10 points du leader.
"Je suis très content des sensations que j'ai sur la moto depuis le début de saison (...) L'objectif est de pouvoir se battre à nouveau pour le podium et pourquoi pas de penser à la victoire. Je veux pouvoir y rêver et vivre ce rêve à fond", espère le double champion du monde Moto2.
Enfin, une semaine après une opération au poignet droit suite à sa chute en Argentine, Dani Pedrosa va tenter de prendre le départ au guidon de sa Honda.
"C'est encore difficile de voir ce qu'il sera possible de faire sur un circuit très difficile", admet le coéquipier de Marquez, 3e de l'épreuve en 2017.