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Le site de Seneffe du groupe Atlantic produit des chaudières et des ballons d'eau chaude sanitaires. Suite à une restructuration en 2014 et une délocalisation en Slovaquie, le site a perdu la moitié de ses ouvriers. Il a fallu pérenniser la production, améliorer la compétitivité. Céline Croupin, directrice recherches, développement et industrialisation nous détaille le défi ambitieux qui a été réalisé: "Nous avons réfléchi à moderniser le site, robotiser certaines activités, réduire les temps de fabrication, mais aussi garantir une qualité constante de nos produits."
Les poinçonneurs, soudeurs se sont formés aux nouvelles technologies et l'usine a été reconfigurée pour produire notamment de petites séries d'objets customisés. "Nous produisions beaucoup de produits de masse, mais en transformant le site, nous voulions avoir un site plus flexible qui permet de s'adapter plus facilement à la demande du client. Nous avons des chaudières murales, des chaudières sol, des ballons: beaucoup de productions de petites et moyennes séries. L'objectif est de pouvoir faire un produit dédicacé à l'attente du client et de pouvoir leur fournir dans des délais très courts ce que la nouvelle configuration du site nous permet de faire."
La productivité a été augmentée de 50% grâce aux robots, mais aussi grâce à une meilleure organisation: plus de 100 personnes ont gardé leur emploi et l'activité logistique a repris.
D’après le rapport de la Banque mondiale sur le développement dans le monde pour 2019, des emplois industriels ont disparu dans la plupart des économies avancées, dont la Belgique. Mais globalement, ils ont été compensés par le développement industriel dans l'est asiatique.
La banque mondiale recommande d'enseigner aux enfants, dès leur plus jeune âge, les compétences cognitives — la capacité de résoudre des problèmes complexes — et aussi les compétences comportementales, comme l’aptitude au travail en équipe, les relations avec les autres et aussi de promouvoir l’apprentissage permanent tout au long de la vie.
Selon une étude réalisée à l'automne 2018 par des organismes régionaux de l'emploi et d'Agoria, la fédération de l'industrie technologique, à l'horizon 2030, 4 millions et demi de Belges devront avoir augmenté leurs compétences numériques. 310.000 personnes devront se réorienter parce que leur métier va disparaître ou n'existera plus de le même manière. Et il y aura 500.000 emplois à pourvoir, toujours en 2030 en raison de la digitalisation de l'économie.