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(Belga) ÀSi l'apparition du coronavirus s'était produite en Belgique plutôt qu'à Wuhan, je ne suis pas sûr que nous l'aurions remarquée aussi vite ou que nous aurions pu sonner l'alarme immédiatement", a estimé mercredi Steven Van Gucht, le chef de service des maladies virales auprès de Sciensano lors d'une audition devant le parlement flamand.
Les députés flamands se penchent actuellement sur les préparatifs nécessaires en vue d'une possible prochaine pandémie. La Flandre cherche à déterminer les armes dont elle doit se doter à cet effet. A l'heure actuelle, la gestion de la pandémie du coronavirus est essentiellement dans les mains du Fédéral, ce qui ne plaît guère aux députés N-VA qui ont déposé devant l'assemblée régionale une note à ce sujet. Ceux-ci préconisent notamment que la Flandre ne soit plus complètement dépendante du centre fédéral de crise, mais qu'une "phase régionale" puisse aussi à l'avenir être déclenchée. Leur note plaide en outre pour un "plan de déconnexion", avec différents critères qui doivent être rencontrés pour pouvoir mettre un terme à la phase fédérale. Devant les députés, M. Van Gucht a préconisé d'investir dans la prévention et de se préparer à une pandémie inconnue. Le scientifique a surtout recommandé de mettre en place une surveillance syndromique. Cela consiste en un monitoring continu de certains syndromes ou maladies afin de pouvoir donner l'alerte en cas de toute hausse anormale. Pour M. De Gucht, il ne faut pas forcément investir dans un système exclusivement flamand, mais il conviendrait plutôt d'augmenter les financements actuels des institutions existantes. "Depuis les 16 années que je travaille chez Sciensano, je n'y ai jamais connu que des économies...", a-t-il grincé. (Belga)