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"C'est la douche froide": Éric choqué en voyant sa facture d'électricité, malgré ses panneaux photovoltaïques

Dans "C'est pas tous les jours dimanche", Salima Belabbas et Christophe Deborsu accueillent Éric Poncelet, propriétaire d'une maison dotée de panneaux photovoltaïques, qui a eu une fâcheuse surprise en découvrant sa facture d'électricité. 

Éric Poncelet est retraité et vient d'emménager dans sa nouvelle maison équipée de 34 panneaux photovoltaïques. Lui et sa femme voulaient passer à l'électrique, ce critère était donc indispensable. "J'ai quitté une maison à Bruxelles qui avait un PEB G, qui datait de 1911, très mal isolée et qui fonctionnait avec les énergies fossiles pour une maison avec un PEB A, des panneaux photovoltaïques et une pompe à chaleur".

Pourtant, il exprime de grands regrets quant à son choix. Ayant déménagé pour une maison répondant à des critères énergétiques élevés, il s'est retrouvé confronté à une augmentation significative de sa facture d'électricité : "Je viens de recevoir ma première note annuelle pour mon électricité. Et là, c'est la douche froide. Je payais à Bruxelles un peu près 1 500 € pour toutes mes consommations et là, ma facture est de 2 300 €".

"Le réseau n'est pas encore apte à supporter cela"

Il s'est rendu compte que ces panneaux photovoltaïques ne fonctionnaient pas comme prévu : "Ils ont décroché. À partir d'un moment, comme les gens de mon entité produisent également de l'énergie, le réseau est saturé et il y a une sécurité qui se met en place et les panneaux ne fonctionnent plus. Ils sont à l'arrêt". 

Le problème est qu'on lui avait conseillé de faire fonctionner tous ses appareils gourmands en énergie pendant les heures d'ensoleillement. À cause de ce souci de décrochage, ils ont pris leur énergie sur le réseau.

Jonathan Lemaine, un installateur de panneaux, confirme cette tendance croissante de décrochages des panneaux photovoltaïques. Il développe que "ça dépend effectivement de là où ils habitent, ce n'est pas tellement de l'installation photovoltaïque en elle-même". La cause de cette saturation est que "le réseau n'est visiblement pas encore apte à supporter toutes ces installations".

Un manque d'investissement d'au moins 1 milliard d'euros 

Des investissements supplémentaires dans les infrastructures électriques pourraient s'avérer nécessaires pour soutenir efficacement la transition vers des sources d'énergie renouvelable. Mais comme l'explique Jonathan "dans les plans d'ORES, on parle de 4 milliards d'investissements sur quinze ans et si on continue avec le format actuel, ils auront investi 3 milliards. Il manque 1 milliard quelque part". 

Pour Philippe Henry, Vice-président et Ministre du Climat, de l'Énergie et de la Mobilité, "il y a eu effectivement une difficulté de transformer progressivement le réseau pour s'adapter à cette nouvelle production décentralisée, intermittente, et cetera".

Pour pallier ce problème, deux solutions sont trouvées : premièrement, un budget européen de 214 millions d'euro, alors que Jonathan mettait en évidence que c'était 1 million d'euros qui manquaient, rien qu'à ORES. "Ils ne savent pas faire tous les investissements en même temps" justifie alors Philippe Henry. La deuxième solution est "le droit à ce que votre électricité soit absorbée par le réseau et c'est la responsabilité du gestionnaire de réseau".

Afin que le cas d'Éric ne se reproduise plus, "un mécanisme d'indemnisation" est en train d'être mis en place, lorsque les panneaux décrochent. 
 

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