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Le marché automobile français se porte bien, les groupes PSA et Renault affichant une embellie des ventes qui traduit l'amélioration de la consommation et du moral des ménages dans l'Hexagone.
En mars, la hausse a été de 2,2% sur un an, avec un total de 231.110 voitures neuves vendues sur le marché français, selon les statistiques publiées dimanche par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
En mars 2018 par rapport à mars 2017, le groupe français PSA progresse de 14,35% à 72.008 voitures neuves vendues, aidé par les bonnes ventes de DS, en hausse de 14,78%, pour un total de 2.540 véhicules commercialisés.
Depuis août 2017, l'intégration de sa filiale Opel, qui était auparavant dans le giron de General Motors, continue à favoriser le constructeur. La marque allemande a écoulé 7.363 voitures neuves.
Après celle de DS, la plus forte progression des immatriculations le mois dernier revient à Dacia (groupe Renault), avec une hausse de ses ventes de 14,42%, tandis que Citroën stagne (-0,10%).
Avec 63.119 unités, le groupe Renault progresse de son côté de 3,86%, grâce à sa filiale roumaine Dacia, qui affiche 13.921 ventes, là où la marque au losange ne gagne que 1,16% avec 49.171 voitures vendues.
Les groupes tricolores progressent ainsi de 9,20% sur l'ensemble du marché, dont ils détiennent 58,48%, tandis que les constructeurs étrangers baissent de 6,26% à 41,52% de parts de marché.
"C'est un très bon mois de mars, alors qu'il y avait un jour (ouvré) de moins comparé à mars 2017 (23 jours contre 22), et que la météo a été compliquée: les gens viennent moins dans les concessions lorsqu'il ne fait pas beau", commente auprès de l'AFP, François Roudier, porte-parole du CCFA.
"Le marché est très soutenu par les constructeurs français, grâce à de nouveaux modèles lancés ou revus récemment: la Peugeot 3008, chez Renault la Capture et la Mégane, chez Citroën la C3, et chez Dacia le Duster, qui font des chiffres impressionnants", a-t-il détaillé.
Cette "embellie commerciale se traduit par une embellie industrielle", avec une production très soutenue notamment de l'usine de Flins, pour Renault, laquelle produit des voitures pour Nissan, précise encore M. Roudier, et "découle de l'amélioration de la consommation des ménages", en rebond de 2,4% en février.
- Prudence pour l'ensemble de l'année -
Pour la plupart des constructeurs étrangers, la croissance est relativement soutenue aussi.
Le numéro Un avec 11,4% de part de marché, Volkswagen, voit ses immatriculations augmenter de 7,30%, soutenu par les bonnes performances de sa marque tchèque Skoda (+16,09% à 2.821 unités) et de l'espagnole Seat qui bondit de 28,27% (à 2.963 unités). La marque VW augmente de 12,95% mais Audi, la marque premium du groupe, recule de 12,53%.
Le groupe BMW augmente de 2,98%: +12,29% pour Mini (2.650 unités) alors que la marque bavaroise voit ses ventes légèrement décroître (-0,86%) à 5.670 immatriculations.
Le groupe Toyota, en pointe pour les modèles hybrides essence/électrique, recule de 13,90%. Au sein du groupe japonais, la bonne forme de Lexus (+15,69%) mais sur des volumes limités (531) est loin de compenser le recul de la marque Toyota (-15,30% avec 8.222 immatriculations).
Ford progresse de 2,88% (à 10.335 unités), tandis que Fiat Chrysler (FCA) augmente de 10,72% (à 10.751 unités), avec +9,47% pour Fiat et un bond de +27,92% pour Jeep (1.269 unités).
Au sein du groupe Nissan, en fort recul de 22,31% (avec 7.496 unités vendues), la marque qui commercialise les 4X4 urbains Qashqai et X-Trail cède 20,45% tandis que la marque premium Infiniti dévisse de 72,59%.
Chez le groupe Daimler, les immatriculations reculent de 5,33% (à 7.012 unités): -2,75% pour Mercedes et -26,10% pour Smart.
Le groupe coréen Hyundai bondit de 19,91%, avec +17,05% pour la marque Hyundai et +22,08% pour Kia.
Avec 2.069 immatriculations, le constructeur suédois Volvo voit ses ventes progresser de 34,61%.
Prudent, le CCFA table sur une croissance de 2% pour le marché français en 2018: la révision du système d'homologation devrait entraîner à partir de septembre des niveaux d'émissions de CO2 plus élevées, et donc des malus pour certains modèles, qui freineront les ventes.