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Une dépression sur quatre en Belgique est provoquée par les risques psychosociaux au travail, ressort-il d'une étude internationale menée à la demande de l'Institut européen des syndicats (Etui) et relayée jeudi par Le Soir. Cette recherche démontre en effet que l'exposition aux risques psychosociaux au travail est à l'origine de certaines pathologies, telles que la dépression ou les maladies coronariennes.
L'étude s'est arrêtée sur cinq risques psychosociaux au travail clairement identifiés dans la littérature scientifique : le 'job strain' (quand les exigences sont élevées et la marge de manœuvre étroite), le déséquilibre entre effort et récompense, l'insécurité de l'emploi, le temps de travail prolongé (55 heures par semaine et plus) et le harcèlement psychologique.
En Belgique, la part des dépressions attribuables à ce dernier risque est de 13 %. Le job strain engendre, lui, 3,5 % des maladies coronariennes - soit les maladies qui touchent les artères qui alimentent le cœur. Au total, 6,9% des maladies coronariennes sont attribuables aux cinq risques psychosociaux de l'étude.
En moyenne, 2,7 millions (16%) des cas de dépression dans les 28 pays de l'Union européenne en 2015 étaient attribuables aux risques psychosociaux au travail, d'après cette étude. Parmi eux, 6.200 ont découlé sur un décès lié à cette dépression.