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Le siège du PPE, le Parti populaire européen, au centre-ville de Bruxelles, a reçu mardi la visite de la police, a indiqué le parti. Dans un bref communiqué publié sur son site, le PPE annonce que des agents "des autorités policières belges et allemandes" sont descendus dans les bureaux, dans le cadre d'une "enquête en cours en Thuringe", un land du centre de l'Allemagne.
Le PPE regroupe essentiellement des formations de droite et centre-droit, et conservatrices chrétiennes. En Belgique, le CD&V et Les Engagés font partie de ses membres. Le parti indique "coopérer en pleine transparence avec les autorités impliquées, en fournissant toutes les informations et documents pertinents", mais précise qu'il ne donnera pas davantage de commentaires sur une enquête en cours.
Selon l'agence de presse néerlandaise ANP, un collaborateur du parti, qui aurait une position importante, serait suspecté de corruption dans le cadre de la précédente campagne électorale.
Des médias locaux allemands comme MDR Thüringen précisent que la justice s'intéresse plus particulièrement à Mario Voigt, chef de groupe CDU au parlement de Thuringe depuis 2020. En vue des élections européennes de 2019, il gérait la campagne du PPE sur internet, depuis Bruxelles. Il est question d'une mission confiée à une entreprise externe, en échange d'une rétribution de la part de cette même entreprise. L'élu réfute ces accusations.
Un porte-parole du ministère public à Erfurt, capitale de Thuringe, a confirmé que l'opération de mardi a eu lieu sur requête des autorités allemandes. Les enquêteurs recherchent des informations sur la campagne électorale menée en ligne en 2019.
L'affaire n'est donc pas liée aux soupçons de corruption qui tournent autour du Parlement européen, où le groupe PPE constitue le plus grand groupe parlementaire en nombre de sièges.