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La Cour de cassation a rejeté mercredi les appels interjetés par l'ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen, Eva Kaili, et l'eurodéputé belge Marc Tarabella contre la décision de la chambre des mises en accusation bruxelloise de les maintenir en détention préventive dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de corruption au Parlement européen.
Le parquet fédéral mène depuis plusieurs mois une enquête à grande échelle sur des tentatives du Qatar d'influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État du Moyen-Orient aurait versé d'importantes sommes d'argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein et autour de l'hémicycle européen. Le Maroc est également apparu dans l'enquête, avec une possible tentative de corruption menée par son agence de renseignements, la DGED, et par son ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun.
Les deux pays auraient tenté de peser sur les décisions européennes par l'entremise de l'Italien Pier Antonio Panzeri, un ex-eurodéputé, et son ONG Fight Impunity.
Eva Kaili a été placée sous mandat d'arrêt le 11 décembre et Marc Tarabella le 10 février. Le 3 mars, la chambre des mises en accusation avait décidé de prolonger leur détention, confirmant une décision de la chambre du conseil quelques jours plus tôt. Une décision contre laquelle tous deux avaient ensuite introduit un pourvoi en cassation. L'ex-vice-présidente du Parlement européen n'avait pas apporté d'argument supplémentaire, tandis que la défense de Marc Tarabella en avait souligné quatre nouveaux.
Dans les deux dossiers, la Cour de cassation a toutefois suivi le ministère public et rejeté les appels.