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Négociateurs représentant les 27 États membres de l'UE et le Parlement européen ont annoncé jeudi matin avoir atteint un accord au sujet de la révision d'une directive majeure, celle sur les énergies renouvelables, dans le cadre du vaste paquet législatif qui vise à parvenir à -55% d'émissions de gaz à effet d'ici 2030 (par rapport à 1990).
Élément majeur de cette directive "RED": elle fixe la part du renouvelable que vise l'UE dans son ensemble, dans sa consommation globale d'énergie. Les associations de défense de l'environnement avaient prévenu: tout objectif plus bas que 45% pour 2030 serait une déception, aussi bien en termes d'effets sur les importations d'hydrocarbures (dont l'UE tente de se défaire) qu'en matière d'incitants pour les investissements dans le renouvelable. L'objectif actuel pour 2030 est de 32%.
La Commission avait proposé 45%, le Parlement européen aussi, mais les Etats membres tentaient de faire baisser l'ambition vers les 40%. Les négociateurs des colégislateurs se sont finalement accordés sur 42,5%.
Des objectifs spécifiques sont définis pour certains secteurs où la transition est jugée jusqu'à présent trop lente: les transports, l'industrie, le bâtiment, chauffage et refroidissement urbains.
L'objectif global se traduit en objectifs contraignants par Etat, avec certaines flexibilités dans les calculs. Sous pression de la France, pro-nucléaire, une telle flexibilité serait introduite dans les calculs de la part d'hydrogène renouvelable utilisée dans les transports et l'industrie, que les États se devront d'atteindre.
Les États membres seront appelés à désigner des zones géographiques d'"accélération des renouvelables", dans lesquelles les projets de production d'énergie renouvelable bénéficieront de procédures simplifiées et accélérées.