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Le ministre belge des Finances Vincent Van Peteghem s'est réjoui vendredi, à son arrivée à l'Eurogroupe de Stockholm, des propositions de réforme du cadre budgétaire de l'UE présentées cette semaine par la Commission européenne.
Le grand argentier belge appelait de ses vœux depuis plusieurs semaines cette publication, afin que les Vingt-sept puissent s'engager dans la difficile négociation qui doit mener à la réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance, si possible avant 2024 et la désactivation de la clause qui suspend les règles du Pacte depuis la crise du covid.
"Nous constatons un changement net d'approche, avec une approche qui prend davantage en compte l'État membre, tandis que la réduction de la dette sera elle aussi liée à des investissements et des réformes", a souligné le vice-Premier ministre CD&V. "C'est important qu'en plus de la réduction de la dette, l'accent soit aussi mis sur l'investissement, sur les réformes. Pour moi, cela constitue une Sainte Trinité".
"Il importe aussi de le faire de manière différenciée, État par État, car nous faisons face chacun à nos propres défis, dans nos contextes propres ; cela doit se refléter dans des politiques budgétaires différenciées", a ajouté M. Van Peteghem, qui souligne toutefois n'être pas opposé à l'approche commune.
La Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont eux aussi salué le projet, discuté ce vendredi par les ministres des Finances des Vingt-Sept réunis en Suède.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a salué "l'effort (de l'exécutif européen) pour parvenir à un compromis" malgré des "désaccords entre les pays qui font face à des défis différents", les écarts d'endettement étant très importants entre les Vingt-Sept. Ce projet contient "plusieurs propositions que nous défendions", s'est réjoui Alfred Kammer, le directeur du FMI pour l'Europe.