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Les discussions ont duré "toute la nuit" et se poursuivent au parti socialiste pour trouver une solution au conflit interne qui oppose Olivier Faure et son rival, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, qui lui conteste sa victoire comme premier secrétaire du parti.
"On a négocié toute la nuit. On continue", a expliqué Pierre Jouvet, mandataire du premier secrétaire sortant Olivier Faure, à son arrivée samedi matin au palais du Pharo, à Marseille, où se tient depuis vendredi le 80e congrès du parti socialiste.
"On va discuter ce matin encore", a indiqué de son côté le sénateur David Assouline, mandataire pour Nicolas Mayer-Rossignol, qui ne s'est pas exprimé à son arrivée.
Pour Pierre Jouvet, "Olivier Faure est premier secrétaire aujourd'hui, il le sera demain, et après-demain".
Depuis la proclamation, le week-end dernier, des résultats serrés du vote des militants plaçant en tête Olivier Faure, avec 51,09% des voix, devant Nicolas Mayer-Rossignol (48,91%), ce dernier conteste cette victoire du premier secrétaire sortant, et dénonce des "fraudes et irrégularités", selon lui, passibles de "prison".
Nicolas Mayer-Rossignol plaide toujours pour une direction à quatre têtes: lui, Hélène Geoffroy, Olivier Faure et l'une de ses proches, la maire de Nantes Johanna Rolland.
S'il reconnaît qu'il faut un premier secrétaire, "en raison des statuts, il plaide pour que des autres soient nommés "premiers secrétaires délégués", avec le même niveau de responsabilité et une prise de décision collégiale "par consensus".
Olivier Faure, qui affirme avoir obtenu "une victoire claire, mais étroite", refuse toute "collégialité" et a proposé à ses rivaux d'être "Premiers secrétaires adjoints".
Cette bataille pour le poste de premier secrétaire a fracturé le parti, déjà fragilisé par l'échec historique de sa candidate à la présidentielle, Anne Hidalgo (1,7%).