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Des élus locaux, des parlementaires, une ex-procureure générale et des responsables d'associations se mobilisent depuis quelques jours pour protester via pétition, tribune ou lettre à l'exécutif contre le limogeage début décembre de la préfète d'Indre-et-Loire Marie Lajus.
Le 7 décembre, le Conseil des ministres, sur proposition du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a nommé Patrice Latron préfet d'Indre-et-Loire, en remplacement de Marie Lajus.
Localement, son remplacement est perçu comme un limogeage et très vite des messages de soutien à l'ancienne préfète arrivée à Tours en 2020 fleurissent sur les réseaux sociaux.
Dans une tribune au journal Le Monde, diffusée lundi, une cinquantaine d'élus locaux, responsables d'associations, sénatrices, etc., des départements de l'Ariège, de Charente et d'Indre-et-Loire, où la préfète a exercé ses fonctions, s'insurgent contre cette décision. "Une injustice", à leurs yeux.
Ils s'appuient notamment sur un article du Canard enchaîné du 14 décembre qui assure qu'elle aurait été limogée à la suite d'interventions d'élus de la majorité auprès de Gérald Darmanin.
Il est expliqué que Marie Lajus s'est attirée les foudres d'élus pour s'être opposée au projet d'implantation d'un incubateur de start-up et de chercheurs, baptisé Da Vinci Labs, dans une zone boisée inconstructible, dans le parc du château Louise-de-la-Vallière, à Reugny, près de Tours.
Elle avait prévenu les élus que s'ils décidaient de rendre constructible le terrain, elle serait obligée d'attaquer la légalité de cette décision au nom de la loi Climat et résilience.