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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé lundi sur Boursorama une "forte répression policière" qui "n'est pas justifiée" vis-à-vis des manifestants opposés à la réforme des retraites.
"Ce sont des rassemblements organisés, il y a des familles qui viennent protester, et je trouve d’ailleurs (…) qu’il y a une forte répression policière", a affirmé M. Martinez.
"Sûrement qu’il y a eu des ordres de la part du ministère de l’Intérieur, parce que face à ces rassemblements (...) il y a une répression forte vis-à-vis de manifestants qui sont là de façon tout à fait pacifique avec leurs enfants etc., c’est grave", a-t-il poursuivi.
"Face à ces manifestations, ces rassemblements, il y a une augmentation de la répression des manifestants qui n’est pas justifiée", a-t-il insisté, en se demandant si le gouvernement ne cherche pas des "incidents forts pour détourner le débat de l’origine du mécontentement".
Depuis jeudi, jour de l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer sa réforme, de multiples rassemblements et manifestations à l'appel ou non des syndicats sont organisés à Paris et en province, parfois émaillés de tensions - poubelles incendiées, mobilier urbain vandalisé, jets de projectile en direction des forces de l'ordre.
La police a répondu avec des arrestations en nombre, 169 personnes ayant par exemple été interpellées samedi soir, dont 122 à Paris.
Selon Philippe Martinez, "98% des rassemblements qui se sont passés ce week-end étaient à l'appel des organisations syndicales".
A Paris, le rassemblement place de la Concorde jeudi avait été déclaré par Solidaires et celui de la place d'Italie samedi par la CGT, mais il y aussi eu de nombreux cortèges "sauvages" dans les rues de la capitale.
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a de son côté dénoncé dimanche soir sur Twitter "un usage disproportionné et dangereux de la force publique", qui met à "mal le droit de contestation des citoyens", s'inquiétant d'un "tournant antidémocratique".