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Affaire Kevin et Leslie: le père de Kevin placé en détention provisoire

Guy Trompat a été placé en détention provisoire jeudi pour "instigations à l'assassinat" contre des suspects du meurtre de son fils Kevin, retrouvé mort avec sa compagne Leslie Hoorelbeke début mars, a indiqué le parquet de Niort.

Le procès de cet homme âgé de 50 ans, placé en garde à vue mercredi et présenté en comparution immédiate jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel, est renvoyé, à sa demande, au 2 juin, ajoute dans un communiqué le parquet.

Dans l'attente de cette nouvelle audience, M. Trompat sera incarcéré au centre pénitentiaire de Vivonne (Vienne), a précisé à l'AFP son avocat Me Ambroise Garlopeau.

Il s'agit d'une affaire parallèle à l'enquête menée par le parquet de Poitiers sur les "disparus des Deux-Sèvres", Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, retrouvés morts en Charente-Maritime les 3 et 4 mars, après trois mois d'incertitude.

Dans ce dossier, initialement ouvert à Niort après la disparition du couple fin novembre dans les Deux-Sèvres et transféré fin décembre au pôle d'instruction criminelle de Poitiers, cinq jeunes hommes ont été mis en examen, notamment pour "assassinats", et placés en détention provisoire.

Guy Trompat est également poursuivi pour "des menaces de mort matérialisées par écrit, image ou tout autre objet en récidive" et encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement, selon le parquet.

"Il lui est notamment reproché d'avoir proféré des menaces de mort à l'encontre des personnes mises en examen dans le dossier lié à la disparition de son fils et d'avoir offert une somme d'argent à quiconque les tuerait eux ou leurs proches, via les réseaux sociaux. Cette proposition aurait été relayée dans différents établissements pénitentiaires et aurait été suivie de la diffusion des photographies des personnes visées", a expliqué le procureur de la République de Niort Julien Wattebled dans un communiqué.

Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke ont été tués par des coups portés à l'aide d'un "objet contondant", selon le parquet de Poitiers, qui a évoqué une "déception sentimentale et/ou des dettes financières" comme mobiles possibles des suspects.

Au moment de la disparition de son fils et de la petite amie de ce dernier, Guy Trompat était incarcéré pour "violences volontaires".

Après la découverte des corps, il avait organisé le 12 mars une marche blanche en hommage aux deux victimes, réclamant que "justice soit faite". "C'est insurmontable. Ils ont détruit des vies, détruit ma vie. Je ne pourrai pas vivre sans mon fils", avait-il dit à des journalistes.

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