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Le Premier ministre de l'Etat de Victoria, en Australie, a annoncé jeudi avoir refusé la tenue d'un service mémoriel public financé par le contribuable pour le cardinal Pell, estimant qu'une telle cérémonie aurait été "profondément écoeurante" pour les victimes d'abus sexuels.
"Il n'y aura pas de service mémoriel ni de funérailles d'Etat parce que je pense que ce serait une chose profondément, profondément écoeurante pour toutes les victimes survivantes d'abus sexuels sur des enfants par l'Eglise catholique", a déclaré Daniel Andrews devant des journalistes.
Selon le Premier ministre de l'Etat de Victoria, l'héritage du cardinal Pell, mort à 81 ans mardi à Rome de complications cardiaques consécutives à une opération de la hanche, a été définitivement terni.
Né dans cette région, George Pell a été le plus haut représentant du Vatican emprisonné pour abus sexuel sur des enfants. Il avait écopé de six ans de prison en 2019 et été fiché délinquant sexuel.
Il avait notamment été accusé d'avoir abusé de deux enfants de choeur quand il était l'archevêque de Melbourne.
Après avoir passé 12 mois derrière les barreaux, ses condamnations ont été annulées en appel par la Haute cour d'Australie.
Après sa mort, le pape François a salué son "dévouement" à l'Eglise, ajoutant qu'il avait "suivi le Seigneur avec détermination même en temps de procès".
L'ancien Premier ministre australien Tony Abbott a quant à lui dit que le nom de son ami avait été entaché par une "allégation monstrueuse".