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(Belga) Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken entame dimanche en Égypte une tournée éclair au Proche-Orient en pleine flambée des violences israélo-palestiniennes, avec le mince espoir d'user de l'influence des États-Unis pour tenter d'apaiser les tensions.
Le déplacement, qui l'amènera à Jérusalem et à Ramallah lundi et mardi après l'étape du Caire, a été programmé de longue date mais intervient au moment où, en quelques jours, la situation sécuritaire s'est soudainement dégradée. Un attentat près d'une synagogue à Jérusalem-Est vendredi a fait 7 morts, tandis que l'armée israélienne frappait le même jour la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes en provenance du micro-territoire palestinien. Et ce après un raid israélien jeudi à Jénine, en Cisjordanie occupée, le plus meurtrier depuis des années. Un père et son fils ont été par ailleurs blessés par balles samedi par un adolescent de 13 ans, dans une nouvelle attaque palestinienne à Jérusalem-Est. Face à ce regain de violence, M. Blinken doit plaider auprès des dirigeants israélien Benjamin Netanyahu et palestinien Mahmoud Abbas la nécessité de "prendre urgemment des mesures en vue d'une désescalade", a assuré vendredi un porte-parole du département d'État, Vedant Patel, après que Washington eut condamné l'attaque "épouvantable" à Jérusalem-Est. Le conflit israélo-palestinien risque fort aussi de dominer l'entretien avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Le Caire jouant historiquement un rôle d'intermédiaire auprès des Palestiniens. Mais la marge de manœuvre du secrétaire d'État paraît limitée au-delà des appels répétés au calme, tant le conflit israélo-palestinien semble dans l'impasse. (Belga)