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"Difficile" de trouver le bon niveau de sécurité, estime le Premier japonais attaqué

Trouver le "bon équilibre" entre la sécurité des élus et leur proximité avec les citoyens est "très difficile", a estimé jeudi le Premier ministre japonais, Fumio Kishida. Ce dernier vient de réchapper à une attaque avec un engin explosif artisanal alors qu'il s'était déplacé dans un petit port de pêche du département de Wakayama (ouest) pour soutenir la campagne électorale d'un candidat de son parti.

Il a appelé les Japonais à voter dimanche aux législatives partielles et aux municipales pour montrer leur "détermination" face à la violence et à prouver au monde que la "démocratie fonctionne" dans le pays. "Rien ne peut justifier d'essayer de recourir à la violence pour étouffer la parole", a-t-il ajouté. "Les élections sont la base de la démocratie et ne doivent jamais succomber à la violence".

Alors que le Japon accueille ce printemps des réunions ministérielles du G7 et le sommet du groupe à Hiroshima (ouest) dans un mois, Fumio Kishida a de nouveau appelé à un renforcement de la sécurité sur ces événements pour que les responsables étrangers puissent y assister "l'esprit tranquille".

Le chef de l'agence nationale de la police, Yasuhiro Tsuyuki, a affirmé que la police locale "réexaminerait ses pratiques en matière de sécurité en se demandant ce qui aurait pu être fait de plus".

Les enquêteurs cherchent à déterminer si l'engin explosif qui a été lancé était potentiellement létal. Il contenait des morceaux de métal dont des éclats supposés ont été découverts à 60 mètres de l'explosion, selon la presse locale.

Le suspect, Ryuji Kimura, 24 ans, transportait également un couteau dans un sac, selon les médias nippons. Il aurait refusé pour l'instant d'expliquer son acte.

La protection des personnalités politiques avait déjà été renforcée au Japon à la suite du meurtre de l'ancien Premier ministre, Shinzo Abe, l'été dernier.

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