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Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a jugé mercredi "essentielle" la réforme prochaine supprimant les journaux nationaux de France 3, tout en reconnaissant que c'était "dur" pour les salariés qui n'ont "pas démérité".
La patronne du groupe public, auditionnée par la commission des Finances de l'Assemblée nationale, s'exprimait sur la réforme baptisée Tempo, censée entrer en vigueur le 4 septembre et qui prévoit la suppression des éditions nationales des journaux de France 3 du 12/13 et du 19/20, pour les remplacer par 24 éditions régionales, qui incluront des sujets sur l'actualité nationale voire internationale.
"C'est essentiel de (la) faire", a-t-elle dit, alors que sept syndicats (CGT, CFDT, FO, SNJ, CGC, Sud et Unsa) ont lancé une grève de trois jours, démarrée mardi, pour protester contre ce projet.
"Est-ce que c'est facile pour les salariés ?", a interrogé Mme Ernotte. "Non, il y a des salariés qui travaillent aux éditions nationales depuis des années et voient ces éditions s'arrêter. C'est dur, en fait. Ils n'ont pas démérité d'ailleurs", selon elle.
Elle a justifié la réforme par le souhait de "répondre à l'attente des publics d'avoir une information sur France 3 qui soit 100% plus proche de chez eux, qui soit la plus locale possible".
Selon Mme Ernotte, "c'est positif pour les équipes qui travaillent en réseau, qui représentent à peu près un tiers des effectifs. Dans le long terme, c'est positif car cela leur donne une mission évidemment renforcée".
Mardi, au premier jour du mouvement, la grève n'avait pas entraîné de perturbations sur les antennes nationales, mais sur les antennes régionales. Selon la direction, le taux global de grévistes sur la journée a été de 6,41%.