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"Il n'y a pas de progrès": un an après le séisme meurtrier en Turquie, les survivants attendent toujours la phase de reconstruction

Il y a un an jour pour jour, un important séisme touchait la Turquie, ôtant la vie à 53.537 personnes. De nombreux survivants ont été relogés dans des containers et un an plus tard, il n'y a aucune reconstruction en vue. 

Le lundi 6 février 2023, l'un des 5 séismes les plus meurtriers des 100 dernières années touche la Turquie. En 65 secondes, 53 537 vies sont ensevelies. Un an plus tard, les survivants portent encore le deuil de leurs proches disparus. "Les souvenirs de ma fille sont partout, dans toutes les rues et ruelles. Il ne passe pas une seconde sans que je ne pense à elle", témoigne une mère. "J'ai perdu mes enfants, j'ai perdu ma fille, j'ai perdu mon gendre. J'ai l'impression de revivre sans arrêt ces mêmes journées", confie, lui, un père. 

Sur les 14 millions de Turcs touchés, certains restent toujours sans nouvelles de proches. Impossible de faire un deuil. Pour les survivants, la vie continue, mais au ralenti. Kadir a 70 ans, il vendait des glaces et n'a désormais plus rien. "Il n'y a pas de retour à la normale pour l'instant, la situation reste inchangée, il n'y a pas de progrès". 

Le vide a remplacé les décombres, les gravats ont disparu, mais aucune reconstruction n'est en vue. Le président Erdogan avait pourtant promis 650.000 nouveaux logements, le plus rapidement possible. On en est bien loin. Avec le séisme, plus de 100.000 bâtiments sont tombés, 2,3 millions sont altérés et 700.000 personnes vivent encore dans des containers. "Pour l'instant, nous ne pouvons rêver de rien, il n'y a que du désespoir et aucune perspective pour l'avenir"

Il n'y a que du désespoir

Les survivants ne veulent maintenant qu'une seule chose: retrouver leur vie d'avant. "Nous sommes devenus avocats, ingénieurs, géomètres, alors que j'étais femme au foyer et que je m'occupais de mes 3 enfants. Je me bats maintenant pour mon dossier".

Des entrepreneurs et des promoteurs sont accusés d'avoir violé les normes de construction. Plus de 260 d'entre eux ont déjà été arrêtés dans les semaines suivant le séisme, alors qu'ils tentaient de fuir le pays. 

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