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Des réfugiés fuyant les combats qui font rage depuis fin octobre dans le nord de la Birmanie sont arrivés en Chine, où ils ont été relogés par les autorités, a annoncé jeudi le ministère chinois des Affaires étrangères.
Selon l'ONU, plus de 200.000 personnes ont fui leurs domiciles en raison de combats qui ont éclaté le 27 octobre dans le nord de l'État Shan, près de la frontière chinoise, où trois groupes ethniques minoritaires ont coordonné une attaque contre le pouvoir militaire central. Au moins 75 civils ont été tués et 94 ont été blessés, ont indiqué les Nations unies.
"Certaines personnes du côté birman sont entrées en territoire chinois pour échapper aux combats", a déclaré lors d'un point de presse Mao Ning, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Elle n'a pas précisé le nombre de ces réfugiés ayant franchi la frontière.
L'offensive a été lancée par l'Armée de libération nationale Taaung (TNLA), l'Armée d'Arakan (AA) et l'Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA).
Selon la junte militaire au pouvoir en Birmanie, ces forces rebelles ont conquis des villes, des villages et pris le contrôle de routes commerciales vitales reliant le pays à la Chine.
"Nous (...) exhortons les parties belligérantes dans le nord de la Birmanie à cesser les hostilités dès que possible afin que les personnes déplacées puissent rentrer chez elles le plus vite possible", a ajouté Mao Ning.
L'offensive en cours est la plus importante de ces groupes rebelles depuis la prise de pouvoir par la junte en 2021, estiment des analystes.
Les régions frontalières de la Birmanie sont le théâtre depuis des décennies d'affrontements entre l'armée et des groupes ethniques pour le contrôle des richesses naturelles et des trafics, en plus de revendications d'autonomie politique.