Partager:
La Chine a exhorté mardi les Philippines à retirer le navire qu'elles ont fait s'échouer voici plus de vingt ans sur un atoll disputé en mer de Chine méridionale, source de tensions ces derniers jours.
Les deux nations, tout comme le Vietnam, Brunei et la Malaisie, se disputent la souveraineté de plusieurs lieux dans l'archipel des Spratleys. Pékin en revendique la totalité et tous les riverains en contrôlent une partie.
Les Philippines accusent les garde-côtes chinois d'avoir tiré samedi dernier au canon à eau contre des navires philippins transportant du matériel pour son personnel militaire déployé sur l'atoll de Second Thomas - contrôlé par Manille. Le pays accuse les garde-côtes d'avoir enfreint le droit international.
En 1999, les Philippines avaient délibérément fait s'échouer un bateau militaire, le BRP Sierra Madre, sur l'atoll, dans le but d'en faire un avant-poste et d'affirmer leurs prétentions de souveraineté face à la Chine.
Le navire est depuis une source de tension entre Pékin et Manille. Les membres de l'infanterie de marine philippine présents à bord dépendent de missions de ravitaillement pour survivre.
La Chine a accusé mardi les Philippines d'avoir voulu "acheminer illégalement du matériel de construction" vers le bateau échoué.
"La Chine exhorte une fois de plus les Philippines à remorquer immédiatement ce navire de guerre (...) et à rétablir la situation (précédente), où aucune personne et aucune installation n'était présente sur le récif", a indiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le ministère philippin des Affaires étrangères a fait valoir mardi que le "poste permanent" sur le récif était une réponse à "l'occupation illégale" par la Chine d'un récif proche, Mischief, en 1995.
L'incident de samedi était le premier depuis novembre 2021, quand les garde-côtes chinois ont utilisé des canons à eau contre une mission de ravitaillement philippine à Second Thomas.