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Le Premier ministre japonais Fumio Kishida s'est rendu mardi à Boutcha, ville-martyre près de Kiev devenue symbole des atrocités de l'occupation russe, dans le cadre de sa première visite "historique" en Ukraine.
Il s'est rendu à Boutcha en train, en début d'après-midi, peu après son arrivée à Kiev et avant sa rencontre avec le président Volodymyr Zelensky, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
Son déplacement dans ce pays en guerre a été qualifié d'"historique" par Kiev. Fumio Kishida est devenu le premier chef du gouvernement japonais à se rendre dans une zone de guerre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Sa visite intervient au moment où le président chinois Xi Jinping se trouve à Moscou pour une rencontre avec Vladimir Poutine avec, au centre des discussions, l'invasion russe de l'Ukraine.
Fumio Kishida doit, lui, rencontrer Volodymyr Zelensky pour lui transmettre "son respect pour le courage et la persévérance du peuple qui défend sa patrie sous son commandement, ainsi que la solidarité et le soutien infaillible à l'Ukraine du Japon et du G7", dont le pays asiatique est l'hôte cette année, a déclaré la diplomatie nippone dans un communiqué.
Fumio Kishida était le seul dirigeant membre du G7 à ne pas encore être allé à Kiev depuis l'invasion russe lancée en février 2022. Il était régulièrement appelé à se rendre en Ukraine.
Tokyo s'est joint aux sanctions occidentales contre la Russie et a offert son aide à Kiev. En février, le Japon a annoncé une nouvelle aide de 5,5 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros) à l'Ukraine. Tokyo lui a aussi envoyé des équipements défensifs et proposé d'accueillir des réfugiés du conflit.
Le Japon n'a cependant pas fourni d'aide militaire, sa Constitution pacifiste l'obligeant à limiter ses capacités militaires aux mesures de défense.