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En Iran, 22.000 manifestants ont été graciés dans le cadre d'une récente amnistie à grande échelle, selon l'agence de presse gouvernementale IRNA qui cite lundi le pouvoir judiciaire. Le nombre de manifestants encore en détention n'est pas connu et c'est la première fois que les autorités judiciaires publient des chiffres sur les arrestations survenues lors des manifestations.
Il y a une semaine, les médias d'État ont rapporté que le leader religieux de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, avait gracié un total de plus de 80.000 prisonniers pour marquer l'anniversaire de la révolution islamique de 1979. Des chiffres qui ne peuvent être vérifiés.
Les observateurs estiment que les amnisties sont une tactique de diversion née du fait que les dirigeants politiques et spirituels ont été soumis à des pressions. Ils critiquent également le fait qu'un acte d'accusation soit nécessaire pour obtenir une amnistie, ce qui signifie que les manifestants doivent s'incriminer eux-mêmes pour être libérés.
La vague de protestations en cours depuis l'automne dernier a plongé le régime iranien dans la pire crise qu'il ait connue depuis des décennies. Elle a été déclenchée par la mort en garde à vue de Mahsa Amini, Kurde de 22 ans arrêtée il y a environ six mois pour avoir enfreint les codes vestimentaires islamiques. Plus de 500 manifestants ont été tués au cours des manifestations qui ont suivi.